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Protection du patrimoine culturel: les communautés locales s’impliquent

La Venise malienne, Mopti, a abrité, un atelier de formation sur l’implication des communautés locales dans la protection, la gestion, la valorisation et la diffusion du patrimoine culturel. Cet atelier a regroupé toutes les parties prenantes à la protection et à la promotion du patrimoine culturel, notamment les autorités coutumières, les membres des Comités de gestion des sites du patrimoine mondial, les responsables des corporations de maçons, les représentants des organisations de la société civile et les Chefs de missions culturelles. La cérémonie était présidée par Mahamadou CISSÉ, Conseiller technique au ministère de la Culture, de l’artisanat et du tourisme.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, initié par le ministère de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, à travers la Direction nationale du patrimoine culturel, en partenariat avec le Bureau UNESCO de Bamako.
Il a été l’occasion d’échanger et de partager avec les parties prenantes des informations sur leur implication effective, leur soutien et leur contribution à la protection, la valorisation et la diffusion du patrimoine culturel. L’objectif recherché étant de renforcer la synergie d’actions entre toutes les parties prenantes et dégager des perspectives d’actions pour une conservation durable, une gestion efficace et une meilleure promotion du patrimoine culturel.
Le Conseiller technique du ministère de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, Mahamadou CISSÉ, a affirmé que le Mali est un pays chargé d’histoire et de culture, doté d’un patrimoine culturel riche et diversifié dans ses composantes matérielles et immatérielles.
Selon lui, cet héritage qui rythme la vie des différentes communautés et traduit leurs croyances et visions du monde est aujourd’hui soumis à des menaces d’ordre naturel et anthropique. Ces menaces, dit-il, ont connu une recrudescence consécutive à la crise de 2012, suite à l’invasion des régions du nord du pays (Tombouctou, Gao et Kidal) et d’une partie du Centre par des groupes armés terroristes et à son expansion vers des zones jusque-là épargnées, en l’occurrence le site des Falaises de Bandiagara.
« La perte de ces valeurs laisse progressivement place à l’intolérance et à la violence qui réduisent considérablement les effets des actions mises en œuvre pour promouvoir la paix et le développement. Il en résulte également un effet induit pour la jeunesse qui reste sans repères, ni références. A tout cela s’ajoute la ‘’décrépitude’’ de la citoyenneté », a détaillé Mahamadou CISSÉ.
Il a soutenu que le fait d’impliquer les communautés dans la gestion, la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel est un exercice sans exclusive au cœur duquel se trouvent les populations locales et les autorités locales.
« C’est pourquoi, il nous est impensable de déterminer la bonne stratégie de gestion et de mise en valeur du patrimoine culturel sans les premiers intéressés que sont les communautés. C’est à elles qu’il incombe fondamentalement la mission d’assurer, avec le concours de différents acteurs, la protection et la gestion quotidienne du patrimoine culturel qu’il soit matériel ou immatériel », a expliqué le Conseiller technique chargé du patrimoine culturel.
Il a jugé que cet atelier est venu à point nommé au moment où les biens du patrimoine culturel connaissaient une dégradation sans précédent et où les différents acteurs concernés ne sont pas pleinement impliqués dans la protection et la gestion des ressources culturelles.
Lors de la cérémonie de clôture, M. CISSÉ a reconnu que cet atelier a, sans doute, renforcé les connaissances sur le fléau que constituent les menaces et dommages sur les biens culturels dans notre pays et éveillé les consciences de l’important rôle que les acteurs de proximité jouent au quotidien en matière de protection et de promotion des biens du patrimoine culturel.
Face à ce fléau qui a atteint une proportion inquiétante, le Conseiller technique chargé du patrimoine culturel suggère de renforcer les mécanismes de protection existants et de mettre en place des stratégies appropriées susceptibles d’aider à atténuer la destruction des biens culturels.

PAR MODIBO KONÉ

Source: Info-Matin

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