L’Autorité de Protection des Données à Caractère personnel (APDP) a organisé, hier à la Maison des ainés, en partenariat avec le Réseau des Jeunes des Partis Politiques du Mali (RJPPM), une conférence-débat sur la cyber criminalité.
La conférence a enregistré la participation du 2e rapporteur de l’APDP, Diallo Maimouna Coulibaly, du président du RJPPM, Adama A. Togo, du secrétaire à la finance et à la Comptabilité du RJPPM, Oumarou Sinayoko. Le directeur aux affaires juridiques et du contentieux de l’APDP, Harouna Keita, ouvrant le débat a axé son intervention sur la présentation de sa structure. Bourama Seba, 2e vice-président, a pour sa part déclaré que l’objectif est « d’édifier les hommes politiques sur la problématique des données personnelles dans une optique de préservation de la vie privée de la personne en vue du raffermissement de l’état de droit et de la démocratie au Mali ».
Pour l’orateur, le développement de l’informatique et l’accessibilité ne doivent aucunement être synonymes de recul des libertés, mais plutôt pouvoir assurer une sécurité accrue à l’environnement juridique et technique des traitements des données. « La protection des données personnelles revêt des enjeux économiques, juridiques, sécuritaires évidents dans un contexte international marqué par une cybercriminalité qui va crescendo », a souligné le conférencier. Par ailleurs, il a noté que face à cette menace, il parait impératif de « construire ensemble un écosystème avec les sociétés spécialisées, la société civile, en passant par les collectivités territoriales, l’université, le patronat, ainsi que les ordres professionnels, le corps judiciaire, la presse, et les acteurs politiques », afin qu’ils servent de « terreau à la sauvegarde des données personnelles et de la vie privée ». Quant à Harouna Keita, directeur aux affaires juridiques et du contentieux de l’APDP, il a rappelé que l’une des missions dévolues à l’APDP est de fixer les normes et la finalité de la collecte du traitement ou de la conservation des données personnelles. Les jeunes des partis politiques se sont montrés intéressés par le sujet et ont qualitativement participé aux échanges.
Maimouna SOW
Source: Essor