L’environnement est un secteur transversal. Selon Baba Dicko, environnementaliste, la multitude de regroupements au nom de l’environnement dans le pays s’expliquerait par le fait que le secteur est aussi riche et varié. De la gestion des déchets (plastiques ou solides) à l’assainissement, en passant par le reboisement et la restauration de l’eau, les associations vertes ne baissent pas les bras.
« Il faut savoir que nous avons tous notre part de responsabilité pour la préservation de l’environnement. L’environnement doit être protégé pour le tout le monde. Chacun à sa part de contribution à la préservation de l’environnement. Donc on ne doit pas minimiser l’action d’une association. Ce sont les actions communes qui arrivent à préserver l’environnement qu’elles soient au niveau national et international », explique notre expert.
A croire ses dires, le taux d’émission de serre, très faible au Mali, ne doit pas empêcher la mise en œuvre des campagnes pour la promotion d’un environnement sain. Toutefois, M. Dicko estime que les procédures administratives auxquelles font face ces différentes associations limitent leur action : « Certains ont la bonne volonté dans les associations mais ils n’ont pas l’expertise technique. Donc, c’est le rôle des autorités, des services techniques d’épauler pour qu’elles mènent les activités pour les résultats escomptés », estime-t-il.
Créé en 2019, le Mouvement Mali propre est l’une des associations qui se bat pour la cause de l’environnement. Selon sa présidente, Mlle Fatoumata Koita, les objectifs du Mouvement sont de promouvoir, sensibiliser les citoyens à la réduction et la transformation des déchets et ordures ménagères sur l’ensemble du territoire national : « Nous sensibilisons la population en général, les femmes et les jeunes en particulier sur la nécessité de lutter contre l’insalubrité. Nous favorisons le recyclage et la valorisation des déchets plastiques, électriques et électroniques, par la sensibilisation à leur collecte sélective », soutient-elle. Pour la présidente, il faut l’amélioration en faveur des indicateurs de développement durable et aussi la mobilisation les outils économiques en faveur de l’environnement.
Pour le jeune Ibrahim Bah, s’il y a quelque chose sur lequel l’humanité doit veiller avec vigilance, c’est son environnement, car l’un des effets négatifs est le changement climatique. De son point de vue, plusieurs associations vertes se créent de jour en jour avec des objectifs de faire en sorte que le pays ait un environnement sain. Il faut dire que ces associations montent au créneau pour atteindre leurs objectifs et visions.
Au demeurant, il faut retenir que l’environnement est tout ce qui nous entoure. C’est l’ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel se déroule la vie humaine. Avec les enjeux écologiques actuels, le terme environnement tend actuellement à prendre une dimension de plus en plus mondiale. Lorsque l’on évoque notre perception de l’environnement (social, écologique, politique, …) on doit donc intégrer la dimension de la mondialisation, et penser à l’échelle du monde.
A notre époque, l’environnement est perçu comme une matière à sculpter, un territoire à structurer, à ménager. Cette conception dérive d’une approche prométhéenne visant à affirmer la domination de l’homme sur la nature. Face aux discours d’une écologie radicale souvent naïve et antihumaniste, l’approche instrumentale et cartésienne de l’environnement parait naturelle, fondée en raison et totalement adaptée aux nécessités économiques, industrielles, commerciales et financières de notre temps.
Par ailleurs, un rapport de l’OCDE a listé les problèmes » qui appellent une action d’urgence « : la surpêche, la destruction des forêts, le recul de la biodiversité, le changement climatique, les produits chimiques présents dans l’environnement, la pollution de l’air et des eaux, le niveau atteint et à venir des transports …
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews