« L’insécurité, l’école, la santé, l’effondrement de l’économie rurale, l’instabilité politique, les tensions intercommunautaires et la Covid-19 ont fait que notre pays est plus que jamais à la croisée des chemins », a reconnu le président du parti de la quenouille, Housseïni Amion Guindo, devant des milliers de Maliens de la Côte d’Ivoire qui étaient sortis pour l’accorder un accueil triomphal à Abidjan. L’objectif de sa visite en Côte d’Ivoire, c’est d’échanger avec ses compatriotes installés dans ce pays sur la situation du Mali et proposer des pistes de sortie de crise.
L’urgence d’un rassemblement autour de l’essentiel, le Mali
Ces difficultés sont, selon l’ancien ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, certes une réalité, mais il garde espoir quant à l’avenir de ce pays. Le Mali, à en croire Poulo, ne va pas longtemps rester à genou. « Loin d’être une fatalité, cette situation nous rappelle que les grandes épreuves révèlent les grandes nations. Le Mali se relèvera. Notre pays se relèvera, car nous sommes des descendants de glorieux ancêtres », a laissé entendre l’ancien député de Sikasso. A en croire Poulo, l’avenir de ce pays se trouve entre les mains de ses enfants, eux-mêmes.
Pour cela, la première ordonnance que Poulo prescrit, c’est la cohésion autour du Mali. « Notre pays a besoin d’un rassemblement autour de l’essentiel », a-t- estimé. Pour lui, le Mali a, plus que jamais, besoin de tous ses fils. « Nous ne devons faire que la promotion de ce qui nous unit. Je veux parler de la cohésion autour du Mali. L’heure n’est pas à la stigmatisation de l’autre, au mépris, aux incriminations de toutes sortes », a prêché l’enfant de Bamba, dans le cercle de Koro. Il a ainsi lancé « un appel au rassemblement national pour sauver « la patrie en danger ». « Nul n’a le droit d’être indifférent face à la situation actuelle, car nous sommes tous face à l’histoire », a déclaré celui que les intimes appellent Poulo.
Les Maliens appelés à faire un choix judicieux pour la présidentielle à venir
Cette visite à Khorogo, Bouaké, Yamoussoukro et Abidjan a permis à Housseïni Amion Guindo d’aborder avec ses frères et sœurs Maliens la question des élections générales à venir. « A la fin de ce processus qui doit rester exceptionnel dans une démocratie, le destin du Mali rencontrera le destin d’une équipe investie de la confiance du peuple », a-t-il rappelé avant d’inviter les Maliens à refuser les achats de conscience vue l’urgence et la gravité de la situation. « Nous devons nous dépêtrer de l’entreprise de l’argent pour le choix de l’ancrage social, la connaissance du pays et la capacité à rassembler et à rassurer les communautés. C’est à ce seul prix que la confiance sera rétablie entre les populations en proie à la tourmente et ses dirigeants déjà imprégnés de toutes les réalités », a conseillé le président de la Codem qui ajoute qu’un « bon choix permettra à notre pays de sortir progressivement de la crise. Par contre, un mauvais choix scellera définitivement le sort du pays ». Pour Poulo, l’avenir du Mali dépendra du président qui sera élu à la fin de la transition. C’est pourquoi il a invité les Maliens à rester vigilants pour ne pas faire des choix regrettables.
Pour sa part, il se dit prêt et engagé à être ce dirigeant que le Mali a besoin pour sortir de la crise.
Il faut rappeler que Housseïni Amion Guindo dirige l’alliance JIGIYA KURA, une coalition de 21 partis politiques, 5 ONG et plusieurs associations pour non seulement veiller sur la bonne marche de la transition mais également proposer aux Maliens une alternative après la transition.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali