Parmi la foultitude d’hypothèses et de supputations à propos du navire transportant des armes et munitions destinées au Mali, celle relative à un député de la majorité mauritanienne et non moins marchands d’armes a retenu notre attention.
C’est le «Quotidien» sénégalais qui a levé le lièvre courant ce mois d’août: un navire avec une cargaison de 1.000 fusils de chasses et de 30 millions munitions destinées au Mali a été coulé par l’équipage dans les eaux territoriales sénégalaises au large de Goré. L’équipage, selon le confrère sénégalais, craignant d’être pris la main dans le sac, aurait délibérément coulé le navire et fait ainsi disparaître les preuves.
Les autorités sénégalaises ont promis d’ouvrir une enquête dont les résultats ne sont pas encore connus. En attendant, les spéculations vont bon train. Pas seulement au Mali. Le voisin mauritanien se sent également concerné de très près au regard des réactions à Nouakchott.
La presse (www.pointschauds.info) a révélé ici que le navire en question, «appartient à un député de la majorité présidentielle au pouvoir, versé depuis une certaine période dans le commerce des armes pour le compte de l’armée mauritanienne ainsi que pour des combattants de l’Azawad».
Prenant l’affaire très au sérieux, le président mauritanien, toujours selon la presse mauritanienne, a écourté son voyage à l’extérieur pour regagner le pays. Outre le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, les mêmes sources citent l’ex Chef d’Etat des armées mauritaniennes, Ely Ould Mohamed Vall.
Pour l’heure, les résultats des enquêtes promises par le Sénégal n’ont pas encore été rendus publics. Au Mali, les autorités n’ont pas communiqué sur le sujet et gardent un silence assourdissant. Elles se doivent pourtant de communiquer, voire d’interpeller le Conseil Malien des Chargeurs (CMC) censé contrôlé toutes les marchandises en direction du pays.
B.S. Diarra