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A propos de l’un des leurs arrêtés : Les banques menacent de suspendre leurs activités pour 48 h

Des travailleurs de la Banque internationale pour le commerce et d’industrie du Mali (Bicim) ont manifesté hier devant le siège de l’institution. Pour dénoncer la détention illégale de leur collègue directeur général adjoint commerce et entreprise, Hamadoun Boré.

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Entre 8 h et 10 h hier, les travailleurs de la Bicim ont manifesté leur  solidarité vis-à-vis de leur collègue directeur général adjoint commerce et entreprise, Hamadoun Boré détenu depuis le 14 juillet dernier à la Maison centrale d’arrêt de Bamako pour abus de confiance.

La Section syndicale de la Bicim a appelé à la constitution d’un « front uni » afin de faire une démonstration de force, après le refus des autorités judiciaires de toute liberté provisoire à Hamadoun Boré. Plusieurs orateurs ont invité le gouvernement à faire face à la nécessité de la situation des banques au Mali. Pour les manifestants, visiblement très remontés contre la procédure judiciaire, il s’agit d’une « violation des droits ».

« Le directeur général adjoint commercial et entreprise de la banque est arrêté de façon arbitraire. Du coup, l’affaire nous interpelle », a tranché le secrétaire aux revendications de la Section syndicale de la Bicim, Hamadoun Bah. Avant d’expliquer que tout est parti lorsque           le promoteur de l’entreprise « Cissé Technologie », Mohamed Cissé est venu ouvrir un compte pour l’entreprise.

« Lors de la démarche, il a présenté son comptable à notre directeur adjoint comme chargé de ses opérations. Et effectivement, le comptable a commencé les opérations. Un beau jour, il est venu dire à la banque qu’il est victime d’une escroquerie financière sur 800 millions de F CFA, en citant son comptable commanditaire. C’est ainsi qu’il a demandé la copie de tous les chèques de ses opérations. Et notre directeur adjoint a été appelé comme témoigne à la justice. Après toutes les auditions, la justice nous a informés que le collègue est inculpé pour complicité d’abus de confiance avec le comptable. Et depuis le 14 juillet, il est en prison. Nous avons tout mis œuvre même la direction s’est impliquée », a détaillé le secrétaire aux revendications.

Paradoxe

Le hic dans cette affaire est que la banque s’est fortement impliquée pour obtenir la libération de Boré. Malgré les bons services de l’institution, il est toujours détenu en violation flagrante des procédures financières.

« J’ai du mal à prendre la décision de la justice au sérieux contre Boré alors que  M. Cissé a une ardoise de 800 millions F CFA à la BCS. La justice à reconnu 400 millions de créance. A la BMS, il doit payer plus d’un milliard. Il est en contentieux avec la BDM aussi. Un seul client en contentieux avec quatre institutions financières ne peut pas être pris au sérieux au point d’arrêter un innocent », a annoncé M. Bah.

« Par cette assemblée générale, nous voulons faire comprendre à nos clients que l’homme qu’on a arrêté est blanc comme neige. C’est une première activité, mais d’autres suivront dans le temps en synergie avec le Syndicat national des banques et établissements financiers », a fait savoir Mamadou Sidibé secrétaire aux revendications du Synabef. Et de conclure que les juridictions doivent savoir que les banques soutiennent le collègue Boré illégalement arrêté par la justice. « Et si jamais il n’obtenait pas une liberté provisoire, toutes les banques du Mali fermeraient pendant 48 h », a-t-il insisté.

Bréhima Sogoba

SOURCE: L’Indicateu du Renouveau  du   19 août 2014.
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