Le putsch du 22 mars 2012, est, semble-t-il, intervenu après d’énormes déceptions au sein des Forces Armées et de Sécurité notamment celle enregistrée à Aguel’Hoc. Ainsi, ce coup, malgré son inconstitutionnalité, a été admis, ses auteurs amnistiés. Pour autant, ces mêmes auteurs bénéficient d’émoluments et de grades. Et s’ils se battaient également pour les soldats lâchement abattus, ne seraient-ils pas plus grandis ?
C’est vrai que le nouveau Général alors Capitaine au moment du putsch a demandé et obtenu des logements sociaux pour les militaires morts à Aguel-Hoc. Cependant, il n’en demeure pas moins que les parents de ceux-ci et le peuple du Mali en attendaient plus. Même si c’était à titre posthume que ces vaillants soldats soient élevés au grade supérieur pouvait être salutaire voire très salutaire. Mais, rien n’y fit.
Arrivé à la pointe des pieds, Dioncounda Traoré est en train de partir. C’est le moins que l’on puisse dire avec les nombreuses nominations des porteurs d’uniformes à des postes clés de l’administration et à des promotions tout azimut qui n’arrivent même pas à convaincre le citoyen lambda à fortiori la couche intellectuelle.
Ce qui, à notre avis, est aberrant, c’est l’attitude des putschistes et en tête Amadou Haya Sanogo. Qui, s’il ne rejette pas cette nomination devait se battre pour ses compagnons tombés sur le champ d’honneur. C’est vrai qu’il a fait quelques choses pour eux mais nous estimons qu’il pouvait faire encore plus et mieux. Puisque certains, même si leurs familles se trouvent un abri, leur maigre pension ne pourra pas assurer à leurs progénitures un avenir aussi souhaité. Surtout qu’au Mali, vous trouverez que le défunt est le pilier de la famille.
Alors Général Sanogo, vous et vos proches pourrez réfléchir et méditer sur cette petite contribution.
Boubacar DABO
Source: Zénith Balé