Invité à prendre part à la rencontre de haut niveau avec les émissaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), lundi 6 septembre 2021, à Bamako, le guide spirituel de la communauté hamalliste, Mohamed Haidara, communément appelé Bouyé, une personnalité très influente au Mali, s’est fait représenter par son fils Baba Ould Deh, accompagné pour la circonstance par Seydina Oumar Diarra dit SOD.
Dans son message prononcé par son représentant, après avoir fait la genèse de la politique malienne de 1960 à nos jours, le Chérif du Nioro est revenu sur l’impérieuse nécessité de la propagation de la durée de la Transition au Mali.
« Mon propos inclut le diagnostic du passé et du présent de mon pays, des régimes qu’il a traversés en passant par des secousses et problèmes successifs qui les ont accompagnés. Et parce que je suis un citoyen qui n’est animé par aucun caractère partisan, mais je suis un citoyen tout court, dont le caractère social est la couleur de la religion. Donc, je suis compté parmi les chefs traditionnels et les cheikhs de ce pays. Partant de mon intérêt pour les affaires générales de mon pays, j’attire l’attention de votre estimé groupe, à travers cette brève présentation, sur les expériences vécues par mon pays au regard de la succession des régimes et des répercussions de certaines politiques improvisées qui ont certes rassasié la faim des politiciens, mais n’ont pas pris en compte l’intérêt supérieur du pays », révèle le Chérif aux visiteurs.
Selon Bouyé Haidara, les meurtrissures douloureuses du passé ont fait prendre conscience aux citoyens que les politiques d’improvisation ont de graves conséquences pour les peuples, et que toute politique qui n’est pas basée sur une vision réaliste, prenant en compte la réalité du pays, prenant en compte ses conditions, tout en évaluant son niveau social, ne peut apporter une solution idoine et durable aux souffrances complexes d’un pays fragmenté et d’un peuple épuisé.
« Nous sommes un peuple qui a souffert pendant plus de trois décennies de ces politiques subversives qui ont terni l’image de la démocratie à cause d’une classe politique qui a continué à diviser le peuple au nom de la démocratie pour vivre de sa sueur, sur son dos, et sucer son sang. Toutes choses qui ont paralysé l’élan de développement. Et, il ne restait plus dans le pays que des journaux et des slogans creux et brillants. Les politiciens rivalisent pour récolter leurs fruits en les vendant à des partis étrangers et locaux », déplore le chérif.
Pour le guide spirituel de la communauté hamalliste, avec le renversement du régime et le sang versé, certaines propriétés publiques et privées ayant été vandalisées, et après que la tension ait atteint son niveau élevé, il faut donner aux autorités de restaurer l’Etat de droit au Mali.
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