En conférence de presse hier mercredi, 5 janvier 2022 au siège du PARENA, la Synergie sauvons le Mali, regroupant les forces démocratiques, des mouvements, associations et personnalités nationales, déclare rejeter le chronogramme proposé par les autorités de la transition.
C’était en présence du Dr. Youssouf Diawara, président du Cadre d’échange des partis politiques pour une transition réussite, de Djiguiba Keita du PARENA, Ismaël Sacko, Ras Bath du CDR et plusieurs cadres de la Synergie.
Dans son allocution, M. Diawara, a évoqué qu’ils ont été chassés de la Maison des aînés, à Mousso Kounda ainsi qu’au Mémorial Modibo Keita comme des malpropres. ‘’Ce sont les signes d’une dictature qui s’installe progressivement. Nous n’accepterons pas la dictature’’, se lamente-t-il.
Pour M. Djiguiba Keita dit PPR du PARENA, cette transition a plus confiance à l’extérieur qu’à l’intérieur. »Parlant des lettres envoyées à la CEDEAO, il dira que c’est une humiliation de voir un grand homme comme Abdoulaye Diop manipuler par des gens qui veulent instaurer la dictature au Mali. C’est vraiment décevant de voir une personne chevronnée comme lui, dire ces propos à la CEDEAO. « Nous sommes prêts pour la lutte contre la dictature sous toutes ses formes », déclare M. Keita.
Prenant la parole pour la circonstance, l’ancien homme fort du CNT a fait savoir que les cinq ans c’est pour ‘’nous divertir, les militaires, la CEDEAO et même les partis politiques parce que nous savons tous que ce n’est pas possible’’.
Dans la déclaration de la Synergie prononcée par M. Ismaël Sacko, il a rappelé l’un des propos la Junte militaire au moment du coup d’Etat: « Maliennes et Maliens, nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité du Mali qui nous permettra d’organiser des élections générales dans les délais raisonnables et consentis pour doter le Mali d’institutions fortes… »
Elle déplore que, ‘’depuis la déclaration de Programme d’action gouvernemental, excepté le projet de loi électorale non consensuel, aucune action concrète n’a été posée dans le sens d’un retour à l’ordre constitutionnel, normal tant en ce qui concerne la préparation des élections que le retour de l’administration sur toute l’étendue du territoire’’.
Depuis juin 2021, poursuit-t-il, toute l’énergie et d’importantes ressources de l’État ont été consacrées à la préparation et à la tenue des Assises nationales dites de la refondation (ANR). ‘’Au lendemain de la clôture desdites assises, les masques sont tombés : la Junte au pouvoir a produit un chronogramme électoral qui, s’il est accepté, lui permettra de confisquer le pouvoir pendant les cinq (5) prochaines années ! Ce chronogramme est l’illustration de l’absence criante de volonté politique d’organiser le retour à la normalité constitutionnelle. Le manque de volonté politique de restaurer l’ordre constitutionnel saute à l’œil nu depuis les événements de mai 2021 et la nomination de l’actuel Premier ministre’’, regrette la Synergie.
Pour les nouveaux opposants, ces assises étaient inopportunes. Elles ont été un immense gâchis. Elles n’étaient pas inclusives. Leurs conclusions ne sont donc ni consensuelles ni légitimes. Elles ne sauraient s’imposer. ‘’Nous les rejetons. Nous rejetons également le chronogramme sorti des assises parce qu’il porte atteinte aux principes élémentaires de la démocratie et au droit du peuple malien de choisir librement ses dirigeants’’, a-t-elle laissé entendre.
Bréhima DIALLO
Source: 22 Septembre