Les acteurs intervenants dans le secteurs de l’énergie ont validé hier le Plan d’actions national genre et énergie et le décret sur les évaluations de genre dans les projets énergétiques. Franchissant ainsi une étape importante dans la prise en compte du genre dans les projets et programmes du secteur.
L’atelier tenu à cet effet a été organisé par la Direction nationale de l’énergie, en collaboration avec le Centre pour les énergies renouvelables et d’efficacité énergétique de la Cedeao (Cereec). Il a eu lieu dans la salle de conférence de l’ex-CRES de Badalabougou.
Dans son discours d’ouverture, le conseiller technique du ministère de l’Énergie et de l’Eau a rappelé que l’élaboration du Plan d’actions national genre et énergie s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de la Cedeao en matière d’intégration du genre dans l’accès à l’énergie.
Selon Famakan Kamissoko, ce Plan vise à circonscrire les approches stratégiques nationales durables d’exécution de la politique régionale et de la directive en matière d’intégration du genre dans l’accès à l’énergie. Il s’agit aussi, selon lui, de définir une architecture tendant à la mise en œuvre d’une série d’actions concourant à l’intégration de la dimension genre dans l’accès à l’énergie. Quant au décret sur les évaluations du genre dans les projets énergétiques, a ajouté Famakan Kamissoko, il porte sur l’adoption d’une législation appropriée pour l’évaluation du genre et un plan de gestion genre dans tous les projets énergétiques avec des critères sensibles au genre et des procédures d’évaluation de genre transparentes.
Il est la matérialisation de la directive sur les évaluations du genre dans les projets énergétiques dont les objectifs sont notamment de s’assurer que les intérêts spécifiques des femmes et des hommes sont pris en compte dans l’évaluation des projets énergétiques.
Il s’agit également de reconnaître les impacts potentiels négatifs et discriminatoires sur les deux sexes et les éviter ou les atténuer autant que possible. Pour lui, cet atelier constitue donc une étape essentielle dans l’opérationnalisation de la politique régionale genre pour l’accès à l’énergie.
Pour sa part, la directrice nationale de l’Énergie dira que l’objectif global de la politique énergetique nationale est de contribuer au développement durable du pays grâce à la fourniture des services énergétiques accessibles au plus grand nombre à moindre coût et favorisant la promotion des activités socioéconomiques. Selon Mme Aminata Fofana, tous les pays doivent adopter lesdits Plans d’actions et le décret conformément à la directive de la Cedeao pour que les femmes puissent avoir accès à l’énergie autant que les hommes.
C’est pour le développement socio-économique de nos pays que la Cedeao a recommandé à tous les pays d’adopter ce document, a-t-elle poursuivi. «Les femmes doivent être invitées dès le début à l’élaboration et à l’exécution des projets et programmes du secteur énergétique y compris la manière dont les femmes vont bénéficier de ce service énergétique», a déclaré Mme Aminata Fofana avant d’ajouter : «Après l’adoption, tout programme que nous allons élaborer prendra en compte l’intégration genre. Il y aura des structures et des associations des femmes qui vont intégrer ces programmes pour en exécuter une partie». Pour ce faire, les femmes seront dans les comités de gestion des équipements à installer, a-t-elle précisé.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source: Journal l’Essor-Mali