Le comité de pilotage du projet «Préservation et accessibilité des manuscrits anciens au Mali» a tenu sa première rencontre dans la salle de réunion du ministère de la Culture, de l’Artisanat, du Tourisme et de l’Industrie hôtelière, le vendredi 21 juillet 2023. L’objectif de la rencontre était de faire le point de mise en œuvre des activités du projet, de présenter les perspectives et de recueillir les orientations et les recommandations du comité. Elle était présidée par Hamane Demba Cissé, représentant le chef du département.
Lancé en novembre 2022, ce projet de préservation et d’accessibilité des manuscrits anciens est une initiative de l’Unesco. Il est financé pour deux ans par le Japon dans le cadre de la coopération économique multilatérale non remboursable du Japon en faveur du peuple malien à hauteur de 100 573 964 CFA.
Selon le Coordinateur du projet, Dr Bazoumana Traoré, deux activités majeures ont été mises en œuvre courant 2022, à savoir : la table-ronde de préparation du rapport quadriennal du Mali sur la Recommandation 2015 de l’Unesco concernant la préservation et l’accessibilité du patrimoine documentaire, y compris le patrimoine numérique pour la période 2019-2022 et l’étude diagnostique des filières de formation dans le domaine des manuscrits anciens et la conception des maquettes de formation pour l’employabilité des jeunes.
Ce sont certes des avancées, mais certains défis restent à relever, a-t-il précisé. Il s’agit de mettre en œuvre le plan de communication, contribuer au renforcement du cadre institutionnel et législatif des manuscrits anciens en suivant le processus d’adoption du Document-cadre de la Politique Nationale de Sauvegarde et de Gestion des manuscrits anciens et accompagner le Mali à inscrire des nouveaux manuscrits ou fonds documentaires au Registre International de la Mémoire du Monde.
A en croire Ali Daou, représentant du chef du Bureau de l’Unesco au Mali, ce projet vise à renforcer l’ensemble des acquis et répondre aux aspirations des plus hautes autorités et communautés maliennes. Il a ensuite invité les acteurs concernés de conduire ensemble une campagne d’information et de sensibilisation des populations maliennes sur les valeurs historique, sociale, culturelle, économique et scientifique des manuscrits anciens et I ‘importance de leur sauvegarde. «J’invite tous les acteurs, particulièrement, le comité national mémoire du monde, la commission nationale pour l’Unesco et l’Icesco, l’Iheri-Abt et la Savama-Dci à se mobiliser pour identifier, documenter et proposer d’autres manuscrits à inscrire au Registre. Pour rappel, pour le cycle d’inscriptions 2024-2025 du patrimoine documentaire au Registre International Mémoire du Monde, l’Unesco lance un appel à candidature dont la date limite est fixée au 30 novembre 2023. Au nom du chef du bureau de l’Unesco, je réitère mes sincères remerciements aux plus hautes autorités du Mali et les partenaires singulièrement le Japon pour leur engagement en faveur de la conservation, la valorisation et la promotion des manuscrits anciens du Mali » a-t-il déclaré.
Le Japon déterminé à apporter son appui constant
Dans son intervention, Kenji Kawano, Chef de coopération à l’ambassade du Japon, a réaffirmé la ferme détermination du Japon à continuer d’apporter son appui constant non seulement à la bonne marche dudit Comité mais aussi aux efforts de stabilisation et de développement socio-économique et culturel du Mali.«Je tiens à remercier chaleureusement l’Unesco pour l’intérêt qu’elle ne cesse de manifester pour la coopération japonaise. Je me réjouis de voir cette coopération tripartite contribuer au renforcement des liens d’amitié et de coopération existant entre le Japon et le Mali » a-t-il exprimé. Représentant le ministre en charge de la Culture, Hamane Demba Cissé, secrétaire général dudit ministère a tenu à rappeler l’assistance sur l’importance de ces manuscrits anciens dans la constitution de l’histoire de l’Afrique et du Mali en particulier. «Ces manuscrits anciens constituent une source importante de savoir et de documentation de l’Afrique qui ont joué un rôle prépondérant dans le développement intellectuel, culturel, scientifique ainsi que la déficiente du savoir. En plus, ils rendent compte de l’évolution de la pensée de découverte et la réalisation de la société humaine » a-t-il précisé. Il a par ailleurs remercié au nom du gouvernement du Mali l’Unesco, le Japon, ainsi que toutes les organisations professionnelles et non gouvernementales pour leur adhésion au projet de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali.
Boubacar Idriss Diarra
Le Challenger