Le programme quinquennal 2018-2023, du candidat Ibrahim Boubacar Kéita, consacre une nouvelle offre politique, qui s’inscrit dans le cadre de la consolidation des acquis et l’ouverture de nouvelles perspectives aux maliennes et maliens.
Le projet de société du candidat tient compte des enseignements tirés du bilan de son précédent projet de société «Le Mali d’Abord», des préoccupations et des attentes des populations, recueillies au cours de ses multiples missions tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays auprès des paysans, des artisans, des entrepreneurs, des chercheurs, des universitaires, des jeunes, des femmes, et d’autres Maliens d’ici et de la diaspora, mais aussi des résolutions et recommandations des partenaires au développement.
Basé sur le souci de la satisfaction des attentes des populations, la stabilisation du pays pour créer les conditions favorables à l’émergence, le programme puise son fondement dans le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD) et la mise en œuvre accélérée et soutenue de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Durant les cinq (5) prochaines années, les efforts du Candidat-Président seront notamment concentrés, tel qu’il a été décrit dans le présent programme, sur l’amélioration de la Gouvernance et le développement du capital humain, à travers cinq (5) axes prioritaires, à l’effet de relever les défis multiformes, avec l’appui et l’accompagnement des amis et partenaires au développement du Mali.
Nous vous proposons le projet de Programme 2018-2023 « Ensemble pour la paix et le progrès » du candidat Ibrahim Boubacar Keita.
AXE 1
GOUVERNANCE,
REFORMES POLITIQUES
ET INSTITUTIONNELLES
1. PAIX, SECURITÉ, DÉFENSE, RÉCONCILIATION NATIONALE ET COHÉSION SOCIALE
Nous accorderons une priorité à la pérennisation de la Loi d’Orientation et de Programmation
Militaire (LOPM), la Loi de Programmation sur la Sécurité Intérieure (LPSI) et à la mise en œuvre effective de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé le 15 mai et le 20 juin 2015.
La prévention et la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes seront renforcées. Une attention particulière sera réservée à la mise en oeuvre des stratégies et tactiques du contre terrorisme.
Tous ces facteurs contribueront à assurer la paix, la sécurité et l’intégrité territoriale.
Pour ce faire, un appui de l’Etat et de ses partenaires sera consacré à la mise en oeuvre des conclusions et recommandations des foras internationaux, régionaux et locaux sur la problématique du terrorisme.
A. Défis
• accélération du cantonnement, du désarmement de la démobilisation et de la réinsertion des
Ex-combattants, de même que le processus d’intégration ;
• mobilisation des partenaires du Mali, en plus de la MINUSMA et de la Banque Mondiale déjà engagées dans le processus.
Pour ce faire, il sera mobilisé 15 milliards FCFA pour boucler le programme DDR, et 20 milliards CFA pour accompagner le processus d’intégration, les deux processus portant sur une estimation d’environ 15 000 Ex-combattants, prenant en compte les questions d’inclusivité des jeunes de Gao et du Centre.
• mise en oeuvre de la Stratégie de Réforme du secteur de la sécurité (RSS), qui permettra entre autres d’impliquer les communautés et les autres acteurs de la nouvelle dimension de la sécurité humaine, dans la prise en charge de leur propre sécurité.
• opérationnalisation des unités de patrouilles mixtes du MOC, à Kidal et à Tombouctou qui permettra de mieux sécuriser le processus de DDR, de même que la lutte contre le terrorisme et d’assurer la libre circulation des biens et des personnes dans les zones de Kidal, Menaka, Tombouctou et Taoudénit.
• parachèvement de la mise en oeuvre de la LOPM et de la LPSI en 2019, qui assurera au pays des forces à pleine capacité opérationnelle, avec l’appui des partenaires de la MINUSMA, de l’UETM, de EUCAP et de la force conjointe G5 Sahel.
Pour ce faire, 1 800 Milliards FCFA seront necessaires sans compter le Coût de la Force conjointe du G5 Sahel et des autres intervenants.
• redéploiement progressif de l’armée reconstituée, qui sera le cheval de bataille du prochain quinquennat, sur toute l’étendue du territoire national, dans le respect des droits humains et de l’engagement des parties.
Ainsi, une armée nationale, respectueuse des valeurs de la République et des Droits Humains, bien formée, bien équipée et mieux motivée assurera la protection des symboles de la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et la libre circulation des personnes et de leurs biens.
• Des unités spéciales de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, seront créées selon les besoins, avec l’appui des forces partenaires et la communauté internationale.
B. Actions
1.1 Sécurité : ‘‘recrutement de plusieurs milliers de militaires’’
1.1.1 Renforcement qualitatif et quantitatif des forces de Défense et de Sécurité
– renforcement des effectifs en nombre et en qualité par le recrutement de plusieurs milliers de militaires, assorti d’un traitement motivant ;
– promotion des valeurs militaires.
1.1.2. Optimisation des moyens opérationnels
– acquisition de moyens complémentaires ;
– recherche de moyens opérationnels adaptés à la nouvelle configuration des menaces.
1.1.3 Mettre en place un Conseil de crise auprès du Président de la République
– poursuite de la mise en oeuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM N°008 du 05 Mars 2015 et celle relative à la Sécurité Intérieure LPSI N°029 du 14 juillet 2017).
1.1.4 Optimisation des moyens et renforcement des capacités opérationnelles des services de renseignements
– intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication ;
– augmentation du budget actuel pour améliorer la qualité du renseignement.
1.1.5 Optimation de la sécurité territoriale de façon rationnelle
– poursuite du plan intégré de sécurisation des régions du centre du Mali;
– création d’unités de forces spéciales au niveau des capitales régionales.
1.1.6 Edification d’une nouvelle armée traduisant la diversité du Mali
– initiation de véritables reformes au sein des différents corps de défense et de sécurité.
1.2 Défense
1.2.1 Assurer un maillage cohérent du territoire
– optimisation de l’accompagnement des forces partenaires (MINUSMA-BARKHANE-Force Conjointe G5 Sahel) ;
– intensification des opérations au centre et au nord du Mali.
1.2.2 Améliorer les capacités opérationnelles
– poursuite de l’acquisition du vecteur aérien, de l’armement, du matériel roulant tactique adapté et du matériel de protection ;
– poursuite et soutien des efforts de montée en puissance de la force conjointe du G5 Sahel ;
1.2.3 Renforcer le soutien logistique
– poursuite de l’acquisition de nouveaux matériels majeurs de déploiement rapide et de protection des troupes ;
– opérationnalisation des structures techniques de l’armée.
1.2.4 Améliorer le cadre de vie et de travail du personnel et du commandement
– mise en exécution du Décret d’application du statut général des militaires et des textes subséquents ;
– redynamisation des services sociaux de base dans l’armée.
Coût 800 milliards FCFA
1.3 Paix et Cohésion sociale
1.3.1 Renforcer le cadre institutionnel favorable à la cohésion sociale
– prise en charge des jeunes déradicalisés (psychosociale, insertion sociale et économique) ;
– promotion de l’intégration et l’insertion des couches sociales vulnérables sur l’ensemble du territoire national.
11.3.2 Promouvoir davantage le dialogue social et impliquer les leaders d’opinion et la jeunesse
– instauration du dialogue Etat-communautés à travers des vecteurs de communication tels que les leaders d’opinion, les personnes ressources et les communicateurs traditionnels ;
– consolidation et renforcement des capacités des missions d’appui à la réconciliation et à la paix.
Coût 900 milliards FCFA
Coût sous axe 1 : 1 800 milliards FCFA
2. RÉFORMES POLITIQUES, GOUVERNANCE, JUSTICE, DROITS DE L’HOMME ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DÉCENTRALISATION, AFFAIRES RELIGIEUSES ET CULTE
Dans le domaine politique, le processus de réformes institutionnelles entamé sera parachevé pour permettre notamment la mise en oeuvre de l’Accord pour la Paix et la Reconcilation au Mali issu du processus d’Alger et la mise en place d’une Cour des Comptes conformément aux directives communautaires de l’UEMOA.
Dans le domaine de la gouvernance, nous nous emploierons avec détermination à combattre la corruption et à consolider l’état de droit, à améliorer les conditions de travail du personnel de la justice afin d’assurer une bonne distribution de la justice, à poursuivre l’opérationnalisation de l’érection des Cercles en Régions pour booster le développement régional et local.
Des efforts seront aussi deployés pour accélérer le transfert concomitant des compétences et des ressources pour soutenir leur développement et surtout dans le suivi rigoureux des mesures législatives, institutionnelles, opérationnelles et judiciaires pour prévenir et au besoin, sévir contre les actes terroristes.
A. Défis
• amélioration de l’efficacité et de la crédibilité des institutions pour offrir des services de qualité aux populations ;
• instauration d’une nouvelle culture managériale sensible au genre et prenant en compte la dimension humaine, la motivation, le changement d’attitude et de comportement et une lutte sans merci contre la corruption et la délinquance financière;
• consolidation de la paix sociale, stabilité et sécurité, développement des capacités d’anticipation de crise et relèvement de la citoyenneté ;
• développement territorial cohérent, équilibré et durable et gouvernance inclusive du territoire ;
• élimination de l’extrémisme violent à travers une meilleure coordination et un encadrement des organisations et des pratiques religieuses et du culte.
B. Actions
2.1 Réformes politiques
2.1.1 Poursuivre le processus de réformes institutionnelles
– création d’une Cour des comptes, d’une Cour de cassation et d’une Cour administrative suprême ;
– renforcement du rôle législatif et de contrôle de l’action gouvernementale par l’Assemblée nationale…
2.2 Gouvernance : ‘‘Instauration de primes liées à la performance’’
2.2.1 Améliorer la gouvernance
– Instauration de primes liées à la performance pour récompenser les fonctionnaires méritants ;
– mise en oeuvre des conclusions et des recommandations des études portant respectivement sur la sous-représentation des femmes et des personnes handicapées dans l’Administration publique.
2.3. Justice et droits de l’homme
2.3.1 Réformer la justice
– respect des libertés individuelles et des droits de la défense ;
– réalisation d’infrastructures adéquates à l’opérationnalisation effective de la nouvelle carte judiciaire.
2.3.2. Promouvoir et protéger les droits de l’Homme
– renforcement des capacités matérielles et financières des structures en charge de la promotion des droits de l’homme,
– poursuite de l’humanisation des conditions de détention dans les établissements pénitentiaires.
2.3.3 Poursuivre les auteurs et complices d’actes terroristes
– renforcement de l’arsenal juridique et institutionnel pour prendre en charge la poursuite dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
– renforcement de la coopération dans le domaine de la poursuite et du jugement des terroristes.
2.4 Administration territoriale et décentralisation
2.4.1 Promouvoir le développement territorial équilibré des régions et des pôles urbains
– réorganisation du territoire pour asseoir la cohérence du développement local ;
– promotion d’une politique volontariste et anticipatrice de la ville tenant compte des types d’agglomérations sur le territoire.
2.4.2 Renforcer les capacités des ressources humaines des collectivités territoriales
– accélération des transferts de compétences et de ressources aux collectivités territoriales ;
– renforcement des capacités des Agences de Développement Régionales (ADR).
2.4.3 Renforcer l’accompagnement de l’Etat
– amélioration de l’efficacité et de l’efficience de la déconcentration ;
– systématisation du contrôle de légalité des collectivités territoriales par les autorités de tutelle.
2.4.4 Renforcer la gouvernance inclusive du territoire
– renforcement du rôle des autorités traditionnelles dans la gestion des affaires ;
– amélioration de l’intégration du genre dans la gestion des collectivités territoriales.
2.4.5 Améliorer le financement de la décentralisation
– transfert des ressources budgétaires de l’Etat aux collectivités territoriales ;
– augmentation des ressources fiscales des collectivités territoriales.
2.5 Affaires religieuses et Culte
2.5.1 Prévenir le terrorisme, la radicalisation et l’extrémisme violent
– renforcement de la réglementation sur la création, l’ouverture et le suivi des lieux de cultes ;
– poursuite du processus de revalorisation du rôle des cadis dans la distribution de la justice.
2.5.2 Apporter des réponses justes proportionnées et diligentes au terrorisme, à la radicalisation et à l’extrémisme violent
– renforcement de la résilience des populations victimes d’actes terroristes et d’extrémisme violent ;
– développement de la coopération sous régionale, régionale et internationale en matière de gestion des conséquences des attaques terroristes.
AXE 2
PROMOTION D’UNE CROISSANCE
ECONOMIQUE INCLUSIVE
1. ÉCONOMIE, FINANCES, MICRO FINANCE, PLANIFICATION DU DÉVELOPPEMENT
Les cinq (5) prochaines années seront mises à profit pour poursuivre la construction d’une économie émergente, à travers des réformes en vue de la transformation structurelle de l’économie.
Les efforts seront axés sur la stabilité du cadre macroéconomique, la bonne tenue des finances publiques, la valorisation de nos ressources agricoles et minières, la faible diversification de l’offre exportable, le privilège à la promotion des filières à forte potentialité d’exportation ou de substitution, l’assainissement et la relance du secteur de la micro finance, la promotion de l’emploi en milieu urbain et rural, la formation professionnelle des jeunes et des femmes, la réduction des disparités de niveau du développement des régions, les disparités intra et inter spatiales de développement, ainsi que des réformes institutionnelles nécessaires pour soutenir la transformation structurelle de notre économie.
Nous mettrons au service du développement des politiques économiques et sociales adéquates et coordonnées.
A . Défis : ‘‘promotion de la finance islamique comme mode de financement alternatif’’
• recherche de la stabilité dans l’évolution de la situation macroéconomique, amélioration et modernisation de la gestion des finances publiques conformément aux exigences communautaires, augmentation, diversification et amélioration des ressources de l’Etat ;
• répartition équitable des fruits de la croissance et extension géographique et démographique des services sociaux de base ;
• promotion de la microfinance comme instrument de réduction de la pauvreté, et inclusion financière de la majorité des populations en milieu rural et semi-urbain, assainissement efficace du secteur de la microfinance pour redonner confiance aux populations ;
• promotion de la finance islamique comme mode de financement alternatif ;
• renforcement des capacités institutionnelles des Systèmes Financiers Décentralisés et du leadership de l’Etat en matière de formulation et de mise en oeuvre de projets et programmes et rétablissement de la justice sociale en prenant en compte toutes les catégories sociales notamment les jeunes et les femmes ;
• identification et mobilisation rapide de financements innovants en faveur de la création massive d’emploi chez les jeunes et les femmes ;
• renforcement des dispositifs existants, promotion de l’auto-emploi des jeunes en fin de cycle et reconversion des diplômés chômeurs aux métiers les plus demandés ;
• adaptation des dispositifs de financement et développement des services non financiers au profit des Petites et Moyennes Entreprises (PME), poursuite de la facilitation de création et de formalisation des PME par l’Etat ;
• adaptation du système de planification au contexte et amélioration de l’efficacité du développement ;
• développement statistique pour les analyses et la recherche destinées à la consommation de la statistique et partage de l’information par la diversification des vecteurs de diffusion ;
• réduction des disparités interrégionales et intra régionales ;
• satisfaction des besoins des populations à faible revenu et accélération de la transition démographique.
B. Actions
1.1 Economie et finances
1.1.1 Améliorer significativement les recettes à l’horizon 2023
– renforcement et modernisation de la gestion des finances publiques ;
– respect des critères de convergence en 2021 : solde budgétaire global dons inclus : 2,9% du PIB, inflation : 2,1% ; encours de dette : 39, 4% ; masse salariale : 34% ; taux de pression fiscale : 17,3%, au total, 4 critères de convergence sur 5 seront respectés.
1.1.2 Etude approfondie sur la structure économique du Mali en termes de diagnostics et de leviers d’amélioration
– élaboration des outils nécessaires à l’évaluation des politiques publiques et poursuite des évaluations des politiques en répertoriant les possibilités d’économies dans les sous secteurs des administrations publiques et des collectivités territoriales ;
– renforcer et accélérer la mise en place du système de financement islamique.
1.1.3 Assurer la formation
– formation des managers publics à la culture de Gestion axée sur les résultats et la budgétisation sensible au Genre ;
– intensification des formations des agents (formation de formateurs en cours) dans les Institutions, les Ministères et Organismes personnalisés.
1.2 Micro finance
1.2.1 Elaborer et mettre en oeuvre le projet d’autonomisation financière des femmes
Le projet s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du mécanisme de refinancement des
Systèmes financiers décentralisés (SFD). Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000
000) F CFA.
1.2.2 Elaborer et mettre en oeuvre le projet d’autonomisation financière des jeunes
Le projet s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du mécanisme de refinancement des
Systèmes financiers décentralisés (SFD). Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000
000) F CFA.
1.2.3 Elaborer et mettre en oeuvre le projet de développement de la microfinance islamique au Mali
Ce projet constitue une alternative pour accroitre le patrimoine des PME (agricoles, artisanat, femmes entrepreneurs, AGR des femmes). Le coût du projet est estimé à quinze milliards (15 000
000 000) FCFA.
1.2.4 Elaborer et mettre en oeuvre le projet de renforcement des capacités des SFD et de ses structures d’encadrement (CCS/SFD, CPA/SFD, AP/SFD), et la digitalisation
Ce projet s’inscrit dans la poursuite de la mise en oeuvre des activités du plan d’actions 2016-2020 de la politique nationale de développement de la microfinance. Le coût de ce projet est estimé à
5 milliards de Franc CFA il s’inscrit dans le cadre de la poursuite du renforcement des capacités y compris la transformation institutionnelle.
1.2.5 Elaborer et mettre en oeuvre le projet d’éducation financière
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d’éducation financière et de son plan d’actions en faveur des populations (plus de 300 000 bénéficiaires). Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) FCFA.
Coût : 35 milliards FCFA
Coût sous axe 2 : 339 milliards FCFA
1.3 Planification du développement
1.3.1 Actualisation de l’Etude Nationale Prospective Mali 2025
– élaboration d’un programme prioritaire d’études sectorielles à long terme et démarrage des premières études prioritaires de filières ;
– mise au point du fonctionnement et de la maîtrise des bases de données macroéconomiques existantes et amélioration des modèles macro-financiers.
1.3.2 Mettre au service du développement des politiques économiques et sociales adéquates et coordonnées
– mise en oeuvre de mécanismes améliorés de coordination des politiques économiques et sociales ;
– préparation des lois de finances en ligne avec le programme à moyen terme 2018-2023.
1.3.3 Mettre en oeuvre des programmes et projets d’investissement efficients
– préparation d’un Programme Triennal d’Investissement en ligne avec les orientations du programme prioritaire 2018-2023.
1.3.4 Assurer la mise en oeuvre et le suivi de la politique nationale de gestion axée sur les résultats et de la politique nationale de transparence dans l’Administration publique
– promotion d’un leadership national dans la planification et la budgétisation axé sur les résultats ;
– renforcement des systèmes d’informations, capacités statistiques pour le suivi-évaluation et la redevabilité pour les résultats.
1.3.5 Promouvoir le développement territorial équilibré des régions et des pôles urbains
– réorganisation du territoire pour asseoir la cohérence du développement local ;
– développement d’une économie régionale créatrice de richesses et d’emplois.
1.3.6 Adapter l’organisation institutionnelle à la nouvelle vision de la planification statistique nationale et la diffusion de l’information économique et sociale
– initiation des réformes institutionnelles nécessaires pour soutenir une vision transformatrice de la planification ;
– élaboration et mise en oeuvre d’un programme de renforcement des capacités institutionnelles, humaines, matérielles et techniques pour la nouvelle vision de la planification.
2. AGRICULTURE, ELEVAGE, PÊCHE, SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE
Le secteur agricole regorge de vastes potentialités et de nombreuses opportunités qui créent un climat propice au renouveau du secteur tant au niveau national que sous-régional. Nous prendrons des engagements fermes et des mesures législatives et réglementaires fortes à l’effet d’orienter les interventions publiques et privées vers un secteur rural plus attractif et créateur de richesses et d’emplois.
Nous ferons de notre pays, à moyen terme, un exportateur net de produits agricoles transformés et valorisés qui créeront de la valeur ajoutée contribuant ainsi à améliorer le revenu national et le pouvoir d’achat des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et exploitants forestiers.
A. Défis
• préservation de l’écosystème et des ressources naturelles pour les générations futures et modernisation des systèmes de productions afin d’accroitre la productivité, dans le respect de
l’environnement socioéconomique et culturel des acteurs concernés et des principes d’équité du genre ;
• transformation du Mali en une puissance agro-industrielle de l’Afrique de l’Ouest valorisant au mieux ses matières premières agricoles et positionnement accru des produits maliens sur les marchés nationaux, sous régionaux et internationaux ;
• protection, renforcement des moyens d’existence des populations vulnérables et amélioration de leur résilience ;
• réorientation de la filière coton vers la satisfaction des besoins nationaux et sous régionaux en huile, savon, aliment bétail.
B. Actions
2.1. Agriculture
2.1.1 Maîtriser et gérer rationnellement l’eau à usage agricole
– aménagement de 70 000 hectares en maîtrise d’eau ;
– installation de 20 000 agriculteurs sur des superficies de 3 et 5 hectares ;
2.1.2 Diversifier la production agricole
– développement des filières porteuses : fonio, sésame et gomme arabique sur toute l’étendue du territoire ; anacarde dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.
2.1.3 Poursuivre la mécanisation de l’agriculture basée sur une typologie des exploitations agricoles
– réalisation d’une étude de modernisation des systèmes et des techniques de production (agriculture, élevage, pêche et environnement) et des équipements agricoles ;
– mise à disposition d’équipements adaptés aux exploitations agricoles.
2.1.4 Assurer la sécurisation foncière sur la base d’immatriculation des exploitations agricoles
– intensification des campagnes d’information, de sensibilisation et d’éducation foncière sur l’importance de l’immatriculation des exploitations agricoles, afin de réduire les litiges fonciers ;
– utilisation du Fonds National d’Appui à l’Agriculture (FNAA) pour soutenir l’immatriculation des exploitations agricoles.
2.1.5 Développer l’agro-industrie pour la transformation et la valorisation des produits agricoles
– mise en place de cinq (05) agropoles : agropole riz à Ségou, agropole « maïs » à Sikasso, agropole « fonio » à Koulikoro, agropole « blé » à Tombouctou, agropole « cultures maraîchères » dans le péri-urbain du District de Bamako ;
– développement des interprofessions maïs, riz, fonio, pomme de terre échalote/oignon, sésame.
2.1.6 Créer des centres ruraux de prestation de services (CRP) pour l’amélioration des conditions de vie en milieu rural
– installation de vingt-cinq (25) CRP par an ;
– dotation de dix mille (10 000) villages en points d’eau, latrines ; et amélioration de l’accès au financement pour la fourniture et l’installation de plateformes solaires multifonctionnelles.
2.1.7 Améliorer la gestion de la subvention des intrants agricoles
– orientation des subventions vers les autres maillons de chaines de valeur agricoles afin d’assurer la durabilité ;
– réalisation d’une étude d’impact des 15% des ressources du budget national allouées au secteur agricole pour mieux orienter les actions d’investissement, de la promotion de l’emploi et de l’Habitat en milieu rural.
2.1.8 Opérationnaliser le fonds national d’appui à l’agriculture
– mise en place d’un guichet pour le développement agricole destiné au financement de l’appui aux activités Agricoles et péri Agricoles dans le respect des principes et objectifs globaux et spécifiques de la Politique de Développement Agricole édictée par le Gouvernement ;
– mise en place d’un guichet Risques et calamités agricoles visant à minimiser l’impact des risques majeurs et des calamités sur le Développement Agricole et les conditions de vie des populations rurales. Il a pour objectifs spécifiques de financer les opérations de prévention et de lutte en cas de risque majeur et de calamités agricoles déclarées ; d’appuyer les victimes des calamités agricoles ; d’indemniser les producteurs semenciers victimes de calamités naturelles déclarées.
– mise en place d’un guichet Fonds de Garantie destiné à garantir partiellement ou en totalité des emprunts contractés par les exploitants agricoles, d’accorder aux exploitations agricoles des bonifications d’intérêts sur les financements destinés à l’acquisition d’équipements, la promotion des filières ciblées ou de zones de production particulières dans le but d’intensifier et de moderniser l’agriculture.
2.1.9 Poursuivre la coopération sous régionale pour le développement à travers la réalisation de la zone économique spéciale
– poursuite de la mise en place de la zone économique spéciale Sikasso-Korhogo- Bobo Dioulasso
(Sikobo) ;
– expérimenter d’autres Zones Economiques Spéciales ailleurs.
Coût : 783,1 milliards FCFA
2.2 Elevage et Pêche
2.2.1 Mettre en oeuvre un programme national de mise en place d’infrastructures de stockage et de commercialisation
– poursuite de la mise en oeuvre du programme de construction/réhabilitation de trente cinq (35) marchés à bétail, vingt quatre (24) aires d’abattage, onze (11) étals de boucheries et vingt cinq (25) unités de transformation de viande séchée ;
– restauration de trois cent mille (300 000) ha de parcours pastoraux et de pâturages ;
2.2.2 Mettre en oeuvre un programme national de promotion de la mécanisation de l’élevage
– poursuite de la promotion de la mécanisation à travers l’appui aux éleveurs en botteleuse et hache paille pour faciliter l’accès à l’alimentation du bétail ;
– mise en oeuvre d’un programme d’installation de quatre cents (400) jeunes dans l’aviculture.
2.2.3 Elaborer et mettre en oeuvre un programme national d’intensification de l’embouche
– mise en place de quatorze (14) stations d’embouche de bovins et de petits ruminants pour l’approvisionnement en viande de qualité, répondant aux normes de production pour un accès au marché de la sous-région.
2.2.4 Assurer une gestion rationnelle des ressources de pêcheries
– aménagement de vingt (20) pêcheries en vue de restaurer celles dégradées ou détruites ;
– aménagement de trois cent quatre vingt trois (383) mares.
2.2.5 Promouvoir des activités génératrices de revenus (AGR) en appui aux groupements
et associations de femmes pour leur accessibilité aux ressources matérielles et financières
– construction de quatre vingt (80) kiosques de vente de poisson au Marché central à Poisson de
Bamako au profit des coopératives de commerçantes de poisson.
2.2.6 Assurer le lancement de programmes d’installation de jeunes diplômés dans l‘élevage et la pêche
– mise en oeuvre d’un programme national d’empoissonnement des plans d’eau par l’installation de mille cinq cents (1 500) jeunes dans la pisciculture en cages flottantes et de deux cents (200) femmes et jeunes filles dans la pisciculture en bacs hors sol.
Coût : 46,5 milliards FCFA
3. INDUSTRIE, PROMOTION DES INVESTISSEMENTS ET DU SECTEUR PRIVÉ, COMMERCE, ARTISANAT, TOURISME
Nous oeuvrerons au développement de l’agro-industrie, à travers la valorisation de nos matières premières locales, pour créer plus de valeur ajoutée et d’emplois.
Nous appuierons la promotion, le développement et la modernisation du commerce intérieur, le renforcement de l’efficacité du secteur du commerce (énergie, transports, mesures non tarifaires et facilitation des échanges).
La réorganisation des activités informelles et la poursuite de la formalisation des acteurs du commerce de détail seront encouragées et soutenues.
Le renforcement des capacités des structures d’encadrement du secteur privé et un impératif pour une plus grande contribution à l’élargissement de l’assiette fiscale et à la promotion de l’investissement.
Nous ferons de notre pays une destination attractive des opportunités d’affaires, à travers l’amélioration continue du climat des affaires, notamment le cadre juridique et judiciaire pour favoriser l’investissement productif et la promotion du partenariat public privé (PPP).
A. Défis
• lutte contre la fraude et les pratiques de concurrence déloyale ;
• renforcement de la productivité et de la compétitivité des entreprises industrielles et artisanales ;
• accroissement de la transformation industrielle et la diversification des produits locaux et des ressources extractives ;
• facilitation de l’accès des entreprises industrielles et artisanales à la commande publique.
• renforcement structurel des industries culturelles et de leurs performances.
B. Actions
3.1 Développement industriel et promotion des investissements
3.1.1 Améliorer l’environnement des PME et du climat des affaires
– valorisation des matières première à travers un cadre incitatif et des avantages spécifiques accordés aux unités de transformation des produits primaires notamment, le coton, l’or ; et appui aux promoteurs de projet des unités de production de riz, de sucre, de lait, de farine et d’huile ;
– développement de l’infrastructure qualité dans les filières agro-sylvo-pastorales notamment la viande, le riz, le beurre de karité, la mangue, le coton, les peaux et cuirs.
3.1.2 Assurer la promotion de la Marque Nationale de Conformité aux Normes (MN) pour les produits de grande consommation au Mali
– développement des centres techniques dans les filières stratégiques pour le Mali ;
– vulgarisation de la Marque Nationale de Conformité aux Normes (MN) dans la commande publique.
3.1.3 Accroitre l’appui de l’Etat aux PME
– facilitation de l’accès des PME à la commande publique ;
– mise en place d’un fonds d’investissement des PME ;
3.1.4 Mettre en oeuvre le programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles (PRMN)
Il s’agit de mobiliser le budget pour l’exécution du Programme de Restructuration et de Mise à
Niveau (phase de rélance 2017-2019) adopté par le Gouvernement et dont le montant est estimé à neuf milliards deux cent quatre vingt deux millions (9 282 000 000) FCFA. Ce montant ne comprend pas les frais liés à l’Assistance Technique Internationale (ATI) et au fonctionnement du BRMN. Il est nécessaire de procéder à une augmentation de la capacité d’intervention de ce Programme de
Mise à Niveau pour la période 2020-2023 de dix (10) milliards FCFA.Vingt (20) milliards FCFA seront nécessaires pour la mise à niveau des entreprises industrielles durant la période 2018-2023.
3.2 Commerce et Concurrence
3.2.1 Appuyer la promotion du commerce
– accréditation des laboratoires nationaux et promotion de la certification des produits
« Made in Mali » ;
– valorisation des produits locaux et de la chaine de valeurs et la promotion des exportations.
3.3 Métrologie, Normalisation et Qualité
3.3.1 Appuyer la promotion de la métrologie, de la normalisation et de la qualité
– création d’un guichet unique de métrologie (légale, scientifique et industrielle) par la fusion de l’AMANORM et du Laboratoire de métrologie ;
– création de la marque nationale et de la labellisation des produits « Made in Mali ».
3.4 Artisanat, Art, Culture et Tourisme
3.4.1 appuyer la promotion de l’artisanat
– accroitre les ressources allouées par l‘Etat
– intensification de l’implantation des infrastructures d’artisanat (maisons des artisans, villages artisanaux) ;
3.4.2 Assurer la conservation et la promotion du patrimoine, de l’environnement naturel et culturel en lien avec le tourisme
– relance des évènements culturels, des semaines nationales, des biennales artistiques et culturelles et de festivals ;
– développement de l’économie de la propriété intellectuelle au bénéfice des créateurs et des communautés.
4. ÉQUIPEMENTS, INFRASTRUCTURES, TRANSPORT, ÉNERGIE ET MINES, HABITAT ET FONCIER
Nous poursuivrons le vaste chantier du désenclavement intérieur et extérieur du pays, ainsi que le renforcement et la réhabilitation des infrastructures et des équipements.
Nous nous emploierons à accroitre l’offre énergétique, à développer un sous secteur minier porté essentiellement par les nationaux, à former aux métiers des mines, à améliorer les conditions de vie des communautés riveraines des mines, à suivre rigoureusement les activités de fermeture des mines et la reconversion des sites miniers, à rendre l`économie minière sensible à la consolidation de la paix et à la croissance économique équitable et inclusive.
A. Défis
• poursuite du désenclavement intérieur et extérieur du Mali ;
• diversification des sources énergétiques et accroissement de l’accès des populations urbaines et rurales aux services énergétiques fiables et à moindre coût ;
• accroissement de l’accès des populations à un logement décent et maitrise de la croissance des villes.
B. Actions
4.1 Poursuivre la réalisation des infrastructures et des équipements
– entretien et réhabilitation des équipements et infrastructures existants ;
– poursuite du désenclavement intérieur et extérieur par la construction de nouvelles infrastructures de qualité et changement des caractéristiques techniques.
4.2 Poursuivre le désenclavement intérieur et extérieur
– réalisation, achèvement ou réhabilitation de plusieurs infrastructures routières notamment l’autoroute Bamako-Ségou, l’autoroute Bamako-Sikasso ; Goma coura-Tombouctou ; la route
RN6 (tronçon Ségou-Gao) ; le 4e pont à Bamako (liaison Sébenikoro- Baco djikoroni) ; la voie de contournement de Kati (Bamako-Nonsombougou) ; la route Kolokani-Diema-Kayes) ; la route Kita-
Bafoulabé ; la route Tombouctou-Gao-Kidal ; la liaison RN6-RN7 (tronçon Dioila-Koumantou); la route Macina-Diafarabé-Ténenkou avec pont sur le fleuve Niger au niveau de Kera ; la route
Douentza-Bambaramaoudé-Tombouctou ; la route Douentza-Koro ; la corniche, le long du fleuve
Niger à la rive droite de Bamako ; des axes routiers : Kidal-Gao- Tombouctou- transsaharienne ;
Gao- Bourem-Taoussa ; Bourem- Kidal ; Kidal-Timiaouine (Frontière Algérienne) ; Anefis-Tessalit-
Bordj-BajiMoctar ; Kidal-Ménaka ; Ansongo-Ménaka- Andéramboukane- Frontière du Niger ;
Douentza-Gao ; Gossi-Gourma Rharous ; Piste Boré-Korientzé-Aka ; Piste Mounia-Diafarabé- Dia-
Tenenkou-Youwarou ; Piste Indelimane-Frontière Niger ; Piste Ansongo-Tessit-Frontière Burkina
Faso ; Léré-Fassala- Frontière Mauritanienne.
– L’accélération de la mise en oeuvre de la Stratégie Spécifique de Développement des régions du Nord (SDDRN), évaluée à près de 2 194 milliards de FCFA. La mobilisation des engagements des partenaires permettra de réaliser entre autres les infrastructures majeures suivantes, durant ce quinquennat et jusqu’à 2030 : réalisation des aéroports de : Kidal, Tessalit, Taoudéni, Ménaka, Gao (réhabiliation) et Goundam ; et construction des quais dans les escales fluviales de Bamba, Diré et Youwarou.
4.3 Communication, Télécommunication et TIC
4.3.1 Mettre en oeuvre la Politique Nationale de l’Economie Numérique
– achèvement du processus de transition numérique ;
– relecture des textes législatifs et réglementaires des Etablissements Publics à caractère Administratif
(EPA) du secteur de la presse.
4.4 Energie
4.4.1 améliorer l’approvisionnement en services énergétiques modernes et durables pour les populations urbaines et rurales
– doublement de la capacité de la centrale hydroélectrique de Sotuba II et construction d’une centrale thermique au fuel lourd à Kayes ;
– raccordement au réseau interconnecté de la ville de Kangaba et Ouéléssébougou et construction de la liaison double terme Sikasso-Bougouni-Sanankoroba-Bamako et électrification des centres urbains, localités frontalières et reprise des localités des opérateurs AMADER par l’EDM-SA, notamment : Diboli, Yélimané, Kolokani, Gounzoureye, Dioro, Séribala, Niéna, Koumantou,
Kolondiéba, Kouri, Ménaka, Bourèm, Ansongo, Sadiola, et Kéniéba.
4.4.2 Accroitre la part des énergies vertes à moindre coût dans le mixte énergétique
– construction de centrales solaires à Kita, Kati, Koutiala et Ségou et de centrales hybrides photovoltaïques – thermiques diesel à Tombouctou avec raccordement des villes de Diré, Goundam et Niafunké et à Kidal.
– réalisations de centrales solaires et diesel à Tombouctou, Gourma Rharous, Goundam, Diré,
Niafunké, Gao, Ménaka, Kidal, Tessalit, Ansongo, Tinessako, Abeibara, Bourem, Douentza, Tenenkou, Youwarou, Léré.
4.4.3 Améliorer la gouvernance des sociétés de gestion de l’eau et de l’électricité
– diagnostic de la gouvernance de l’EDM SA et de la SOMAGEP et mise en oeuvre des conclusions et recommandations de l’étude sur le bilan diagnostic.
4.5 Mines et ressources naturelles
4.5.1 Développer des outils d’aide à la promotion minière
– relecture du code minier afin d’harmoniser le cadre réglementaire ;
– élaboration de la cartographie au 1/50 000 et inventaire minier sur l’étendue du territoire national.
Coût : 4 163, 729 milliards FCFA
4.6 Habitat et foncier
Nous poursuivrons l’amélioration du cadre de vie des populations à travers le développement de l’offre de logements décents pour les revenus faibles et intermédiaires, en partenariat avec les promoteurs immobiliers.
Nous mettrons un accent sur l’accès équitable au foncier, le renforcement de la gouvernance foncière et domaniale. Nous privilégierons l’amélioration du potentiel de développement du foncier en vue d’augmenter les recettes fiscales et domaniales.
4.6.1 Améliorer la législation en matière domaniale et foncière
– révision et harmonisation des différentes législations en matière domaniale et foncière et élaboration des textes d’application ;
– diffusion des textes législatifs et réglementaires en matière domaniale et foncière.
4.6.2 Améliorer le cadre institutionnel, domanial et foncier
– application rigoureuse des textes en matière de gestion domaniale à tous les niveaux de l’Administration ;
– mise en place et opérationnalisation des commissions domaniales et foncières à différents échelons de l’Administration Territoriale.
4.6.3 Améliorer la gestion opérationnelle en matière domaniale et foncière
– mise en place d’un cadastre opérationnel et d’un guichet unique dans chaque commune ;
– identification des espaces urbains, pastoraux et agricoles.
4.6.4 Réaliser des logements sociaux et économiques
– construction et mise à disposition des populations très modestes de 20 000 logements sociaux ;
– construction et mise à disposition des populations modestes de 10 000 logements économiques ;
4.6.5 Maîtriser le développement des villes
– réhabilitation de l’habitat ancien en lien avec la préservation du patrimoine culturel ;
– développement de villes nouvelles.
4.6.6 Promouvoir le développement des infrastructures urbaines et des équipements collectifs
– réalisation des infrastructures urbaines ;
– réalisation des équipements collectifs.
Coût Axe : 831,745 milliards FCFA
A SUIVRE
Info-matin