Jeudi dernier au cours d’un point de presse, la conférence épiscopale du Tchad a estimé que le processus devant mener à la mise en place d’une nouvelle République n’a pas obtenu l’adhésion du peuple et devrait surtout passer par référendum alors que le gouvernement souhaite le faire adopter par le Parlement.
Ce samedi, le gouvernement a tenu à répondre à l’Eglise catholique. C’est la ministre secrétaire générale du gouvernement qui s’est chargée d’apporter la réplique à l’Eglise catholique. Pour Mariam Mahamat Nour, en remettant en cause le processus d’adoption de la nouvelle Constitution, l’Eglise catholique menace la paix : « Nous exprimons notre stupéfaction et notre indignation face à cette déclaration infondée, qui non seulement fait une lecture complètement erronée de la Constitution en vigueur, mais jette les germes d’une grave division des Tchadiens », assène-t-elle. La ministre rappelle aussi que le processus a bel et bien suivi la procédure indiquée et ne souffre d’aucune crise de légitimité. « Nous sommes bel et bien dans un processus légal et légitime. Le projet de loi constitutionnel portant adoption de la Constitution de la IVe République a été adopté par le conseil des ministres le 10 avril dernier. Il a été transmis à l’Assemblée nationale le 11 avril. Puis interviendra le vote à la majorité des deux tiers en vue de l’adoption de la loi constitutionnelle de la IVe République », reprend la ministre. Pour soutenir son propos, Mariam Mahamat Nour explique que l’article 224 cité par la déclaration des évêques n’obligent pas à passer par un référendum pour instaurer une nouvelle république.
RFI