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Projet de Constitution : La nouvelle version gagne les cœurs

Une révolution est en train de se réaliser au Mali à travers le processus de l’écriture de la nouvelle Constitution. La nouvelle version de l’avant-projet de Constitution est accueillie par la population avec enthousiasme, surtout de la part de certains milieux qui avaient jugé que certaines recommandations des Assises nationales n’étaient pas prises en compte. C’est désormais chose faite avec les travaux de la commission de finalisation de l’avant-projet qui a œuvré pour que les divergences de vue soient aplanies. Les Maliens attendaient avec impatience que les résultats de la nouvelle commission soient communiqués.

Ainsi, le Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a reçu, le lundi 27 février, la commission de finalisation de l’avant-projet de Constitution. Cette dernière était venue remettre au Chef de l’État le fruit de son travail. Sur la forme, selon le coordinateur de la commission le Pr. Fousseyni Samaké, avec les modifications apportées, le nombre d’articles est passé de 195 à 191. Quant à l’architecture d’ensemble du texte, elle reste inchangée. En recevant le projet de Constitution le Président de la Transition a rappelé les enjeux d’un projet de rédaction d’une constitution dans les moments de rupture politique.

On a entendu le Colonel Assimi Goïta expliquer que le document final qu’il a reçu cristallise l’espoir de la Nation entière quant à l’instauration d’une véritable démocratie. La nouvelle commission a surtout pris en compte l’avis de l’écrasante majorité des Maliens qui ont déploré l’article 31. Désormais, la polémique est close, puisque l’avant-projet fait des langues nationales des langues officielles. Et le français qui était la langue officielle du pays n’est qu’une langue de travail qui peut être remplacée par une autre langue.

Selon des analystes, l’Etat a un plan bien établi pour remplacer le français qui est utilisé dans l’administration. En attendant de mettre en place les outils nécessaires à l’utilisation d’une autre langue dans l’administration, le Français sera toujours utile. Ainsi, à en croire les observateurs, le Mali est en train de marcher sur les traces du Rwanda qui a officialisé l’anglais comme langue de travail tout en utilisant le français. En tout cas, le soutien de ceux qui se battent pour l’officialisation de nos langues nationales ne fera pas défaut à la transition qui a compris qu’elle doit être au service du peuple.

Un autre point qui suscitait la polémique est la laïcité qui est garantie par le projet de Constitution dans sa nouvelle mouture. La commission a juste pris le soin de préciser que la laïcité ne s’oppose pas aux religions. Au finish, nous avons un avant-projet de Constitution qui valorise la liberté de culte et de croyance pour tout le monde. Il y a donc une dimension pédagogique dans le travail de la nouvelle commission dont le souci a été la garantie de la liberté pour chaque Malien afin de pratiquer la religion de son choix.

Cette démarche est salutaire, puisque beaucoup se sont opposés à la laïcité dans les milieux religieux sans tenir compte de la nécessité de maintenir le droit de pratiquer la religion de son choix. La nouvelle Constitution a donc pris en compte le point de vue des imams qui s’étaient opposés à l’avant-projet de Constitution. Ces religieux craignent des atteintes à leur croyance de la part d’autres cultes ou religions. Il faut rappeler que la laïcité est également défendue par des religieux modérés qui estiment que tout le monde a le droit de vivre selon ses croyances et qu’il n’y a pas de contrainte dans l’islam.

Soumaïla Diarra

Source : Le Pays

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