L’hôtel Salam abrite la revue annuelle du programme national d’éradication du ver de Guinée. La cérémonie d’ouverture a été faite hier mardi 8 février et la clôture est prévue aujourd’hui mercredi 9 février 2022. Les participantes et participants sont venus de toutes les régions du Mali afin de trouver des stratégies pour éradiquer le ver de Guinée du territoire malien.
La présidence de cette revue annuelle a été assurée par le représentant de Mme la ministre de la Santé et du Développement social, le conseiller technique, Abdoulaye Guindo. Pour lui, l’éradication du ver de Guinée au Mali qui a commencé en 1991 avec la réalisation d’une enquête a enregistré des progrès très appréciables même si le pays figure parmi les cinq (5) pays au monde n’ayant pas pu vaincre totalement la maladie. ‘’ Le programme d’éradication du Ver de Guinée, malgré les nombreuses difficultés sur le terrain à savoir l’insécurité dans les régions de Ségou et de Mopti et l’inaccessibilité géographique d’une partie de ces régions par moment, a pu mener les activités d’éradication dans les districts sanitaires endémiques comme : la surveillance à base communautaire de la maladie, la distribution des filtres, le traitement des points d’eau à l’Abate, la communication accrue pour le changement de comportement et la diffusion des messages sur la maladie du Ver de Guinée et sur le système de récompense’’, a-t-il informé.
Il ajoute que les régions de Kayes, Koulikoro, Tombouctou, Gao et Kidal, qui ont été des régions endémiques, se sont libérées de la maladie et mènent actuellement des activités de pré certification de l’éradication tout comme les régions de Sikasso, Ménaka et le district de Bamako qui ont toujours été indemnes du Ver de Guinée.
Il demande aux autorités administratives, sanitaires et communautaires des régions endémiques de Ségou et Mopti de s’engager et redoubler d’ardeurs dans la mise en œuvre efficace des activités d’éradication et des approches novatrices telles que : l’identification et la dotation des aires à risque élevées du Delta central du Niger et des aires à accès limité par les agents, l’attachement prolongé des chiens des aires endémiques et des aires à risque élevées en partenariat avec leurs propriétaires et le renforcement de la collaboration avec les services de santé animale et les marchands de chien surtout au niveau communautaire afin d’arriver à l’arrêt de la transmission dans un délai’’.
À l’en croire, les autres régions libérées de la maladie ou qui n’ont jamais été endémiques doivent veiller à ce que les activités de pré certification soient faites et maintenues de façon rigoureuse à tous les niveaux de la pyramide sanitaire à travers la notification du zéro cas de la maladie du ver de Guinée, l’investigation de toutes les rumeurs, la documentation des rumeurs de la maladie dans les supporters de collecte des données.
Malgré ces stratégies fortes mises en place, la notification d’un cas de la maladie du Ver de Guinée a été faite dans le cercle de Baroueli en 2020 et de deux cas dans le district sanitaire de Markala en 2021 et la notification de 16 infestations animales chez les chiens et les chats en 2021 dans les districts sanitaires de Macina, Markala, Tominian et Djenné.
Selon le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), conseiller Ver de Guinée à l’OMS, Dr Boubacar Sidibé, pour améliorer la santé des populations en général et plus particulièrement dans la lutte contre les maladies tropicales négligées dont la maladie du Ver de Guinée, le reste du chemin à parcourir n’est plus long et l’atteinte de l’objectif est à portée de mains. « La mise en œuvre et en commun de nos expériences et expertises nous permettra d’escompter sur l’arrêt de la transmission des infestations animales très prochainement’’, a-t-il dit.
Pour la directrice associée du Centre Carter, Mme Karmenunlerwegner invite les responsables de santé du district et tous les partenaires à réfléchir objectivement aux lacunes connues qui persistent.
D SANOGO
Source : LE COMBAT