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Programme d’urgences sociales: une priorité des priorités

Dans sa Déclaration de politique générale (DPG) présentée, lundi dernier, devant les honorables députés, le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa MAIGA, entend mettre un accent particulier sur le Programme présidentiel d’urgences sociales, un ambitieux et vaste chantier du Président IBK, qui vise à réduire de façon significative les inégalités dans l’accès aux services sociaux de base pour la période 2017-2020 dans les secteurs de l’eau, de la santé, de l’énergie et des pistes rurales.

Premier ministre Abdoulaye Idrissa maiga pm discours conference

Selon le Premier ministre, cet important programme présidentiel sera conduit, de manière diligente, et contribuera fortement à la restauration de l’État et aux capacités de celui-ci à fournir aux populations vulnérables, des services essentiels de base à un coût abordable.
Aussi, a-t-il souligné, dans le cadre de sa mise en œuvre rapide, son gouvernement œuvrera, avec équité dans la gestion de chacun de ces secteurs.
« Je puis vous assurer que le Gouvernement et moi-même continuerons à adopter des principes d’éthique pour une bonne gouvernance des programmes et projets à mettre en œuvre », a déclaré le Premier ministre.

Fin proche de la pénurie d’eau
Ainsi, en matière de gestion de l’eau, le gouvernement prendra toutes les initiatives nécessaires en vue de permettre l’accès du plus grand nombre de populations à l’eau potable. Pour ce faire, il a rappelé la réalisation en cours du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala en 2018 qui sera rigoureusement suivi afin de permettre l’accès à l’eau potable à plus d’un million de personnes ; de 449 équivalents points d’eau modernes en milieu urbain et semi-urbain dont 55 % en 2017 et 45 % en 2018.
Le Premier ministre a révélé qu’avec ces réalisations, le taux d’accès de la population à l’eau potable sera porté en 2018 à 73 % en milieu urbain et 65 % en milieu rural, contre respectivement 70 % et 63,30 % en 2015.
Par ailleurs, soutient le PM, le Programme présidentiel d’urgences sociales dans le domaine de l’eau aura comme impacts positifs, l’amélioration du cadre de vie, des conditions sanitaires, la réduction des pénuries et services d’eau potable. En plus, il permettra l’allègement des dépenses liées aux soins médicaux pour les ménages, la diminution des maladies liées à l’eau et aux déchets, l’allègement de la corvée d’eau, l’amélioration de la scolarité des filles.

Un modèle d’électrification réussi
Concernant la gestion de l’énergie, le Premier ministre a noté que de vastes chantiers ont démarré, qui concourent à la réalisation des objectifs du Programme présidentiel d’urgences sociales et qui visent l’amélioration des conditions de vie des Maliens des villes et des campagnes.
À ce titre, dira le PM, son gouvernement a pour missions de consolider les acquis et d’accélérer la mise en œuvre des projets et programmes en cours.
Le Premier ministre reste persuadé que le développement socioéconomique de notre pays leur impose d’accorder une place de choix à l’électrification rurale au Mali et sa pérennisation parce qu’en plus, elle est un facteur important dans l’essor des activités génératrices de revenus et dans la lutte contre le banditisme.
D’ailleurs, il s’est félicité du fait que notre modèle d’électrification est considéré comme une réussite dans la sous-région, nonobstant les difficultés auxquelles le secteur de l’électricité reste confronté.
À son avis, la mise en œuvre des urgences sociales permettra de résorber le déficit en matière d’offre énergétique et de renforcer les systèmes d’approvisionnement, de production, de transport et de distribution de l’énergie tout en améliorant la qualité du service public de l’électricité.
« À terme, en 2018, le gouvernement se propose de porter le taux d’accès à l’électricité en milieu urbain à 89 % contre une réalisation de 80 % en 2015 et pour le milieu rural, 31,23 % contre 16,57 % en 2015 », a-t-il promis.

Les grandes réformes de la santé
En ce qui concerne la santé, rappelle PM, conformément au Programme présidentiel d’urgences sociales, son gouvernement mettra un accent bien particulier, au cours de la période 2017-2018, sur les soins de santé primaires (SSP) et la Couverture sanitaire universelle (CSU) qui serviront de leviers pour faciliter l’accès des populations aux services de santé de qualité.
« Le Gouvernement poursuivra la mise en œuvre de la réforme sanitaire ainsi que le renforcement des plans et stratégies pour mieux organiser le système de gestion des grands hôpitaux (Point G, Hôpital Gabriel Touré, Hôpital du Mali, Hôpital de Kati ainsi que les hôpitaux régionaux) », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « Ce dispositif sera soutenu par une nouvelle initiative présidentielle appelée «Centre de vie Communautaire», permettant un diagnostic rapide de certaines maladies et la prise en charge des affections courantes et endémiques ainsi que les actions d’information, de communication, d’éducation pour la santé, l’hygiène publique, la prévention et la vie courante ».
Par ailleurs, annonce le Premier ministre, son gouvernement prend l’engagement de procéder à l’érection de 12 Centres de santé communautaire en Centres de santé de référence ; de 6 Centres de santé de référence en Établissements publics hospitaliers de 2e référence ; de 4 Établissements publics hospitaliers de 2e référence en 3e référence ; au démarrage des travaux de construction des Centres d’hémodialyse des hôpitaux de Mopti et de Kayes, du Centre de prise en charge de la drépanocytose et de la Banque de sang à l’Hôpital de Mopti et le nouvel hôpital de Kayes et à la transformation de l’hôpital Gabriel Touré en un hôpital d’accueil, de tri, de stabilisation pendant 24 heures à 72 heures au maximum et de référence pour les urgences très sévères traumatiques, gynéco-obstétricales et pédiatriques. Ainsi, les premiers soins reçus seront offerts gratuitement par le Gouvernement du Mali. Toutes les autres urgences médicales, chirurgicales, les consultations et les soins primaires pourraient être dirigés vers les autres structures de référence de district, les CSCOM et certaines structures privées.
En effet, l’ensemble de ces œuvres contribuera sans doute, dans un rayon de 5 km, à augmenter le taux d’accès de la population à des infrastructures de santé de 58 % en 2015 à 61 % en 2018.
Le Gouvernement est très engagé dans le renforcement de la protection des citoyens. À cet effet, en plus de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), l’adoption récente de la loi sur le régime des maladies professionnelles et des accidents du travail améliorera la couverture des travailleurs. À cela, s’ajoute le régime de l’Assurance volontaire et des mutuelles de santé dont l’impact premier sera la réduction de consommateurs non solvables.
Pour le PM, la mise en œuvre de cette politique aura pour impacts, le rapprochement des populations des services de santé de qualité, la disponibilité des médicaments à moindre coût, une prise en compte adéquate et rapide des malades, une disponibilité et une bonne formation des agents de santé.

Des pistes rurales à aménager
Selon le Premier ministre, en ce qui concerne les pistes rurales, la Politique mise en œuvre par les différents gouvernements en matière d’infrastructures routières aura permis d’enregistrer des résultats remarquables de 2013 à 2016, notamment la réalisation de 670 km de routes bitumées, 550 km de routes en terre et deux-ponts.
L’accent mis sur la préservation de l’existant a permis d’assurer le renforcement de l’entretien courant de plus de 42 000 km de routes du réseau prioritaire et 27 000 km de routes en terre et 8 825 km de pistes rurales, en particulier dans les zones CMDT et OHVN.
En plus, 925 km de pistes rurales seront construits ou réhabilités dans les régions de Koulikoro, Sikasso et de Mopti dont 400 km pour faciliter l’accès aux vergers de mangues en toute saison dans les zones de Yanfolila et de Sikasso. 445 km de pistes pastorales seront réhabilités et 330 km de pare-feu aménagé.
En tout état de cause, le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa MAIGA, reste convaincu que le Programme d’urgences sociales du Président IBK permettra de bâtir les bases solides pour la mise en œuvre des options politiques prioritaires dans divers secteurs de notre économie.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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