Ce vendredi 31 mai, la primature a servi de lieu à la signature d’un accord entre le Mali et la Banque mondiale. Cet accord portant sur le projet « accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle (APCSU) », s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme du développement socio-sanitaire du Mali. A cette occasion étaient présents : le Premier ministre Boubou Cissé, non moins ministre de l’Economie et des Finances, la directrice des opérations de la banque mondiale au Mali, Soukeîna Kane ; le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Sidibé…
Ce projet a pour objet d’aider le Mali à accélérer la réalisation de la couverture sanitaire universelle en développant des interventions innovantes à fort impact et en renforçant la gestion du système de santé voire la gouvernance financière. Selon le document du ministère de la Santé, les innovations soutenues par ce projet proposé « affecteront » les mécanismes du financement de la santé (passage d’un financement basé sur les intrants à celui basé sur les performances), la prestation de services de santé communautaire et les systèmes de données. Outre, il vise à améliorer l’utilisation et la qualité des services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, adolescente et de nutrition en particulier parmi les ménages les plus pauvres de certaines zones ciblées. Pour le PM, la signature de cet accord est le fruit «d’une excellente relation qui unit le gouvernement du Mali et la banque mondiale ». À lui d’ajouter que le présent accord « s’estime à un montant de 60 millions de dollars US, soit environ 33,78 milliards de F CFA dont 50 millions de dollars US de don IDA et 10 millions de dollars de don US du mécanisme de financement mondial (G.F.F.) ». Chose qui témoigne, selon lui, « l’adhésion et le soutien » du groupe de la banque mondiale aux politiques et stratégies de développement de notre pays.
Poursuivant ses propos, il soutient aussi que ce présent accord qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de développement socio-sanitaire du Mali vise à « améliorer l’utilisation et la qualité de service de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile (…) en particulier parmi les ménages les plus pauvres de certaines zones ciblées à travers le renforcement de la prestation des services de santé grâce au financement basé sur la performance, le renforcement des activités de santé communautaire, et celui de la gestion pour améliorer la performance du système de santé». À ses dires, le projet couvrira l’ensemble des 10 districts sanitaires de la région de Koulikoro, 3 pour la région de Mopti (Bandjankara, Bankass Mopti), 3 pour Ségou (Baraouéli, Bla, Ségou) et 10 CSCOM pour la région de Gao.
Quant à la directrice des opérations du groupe de la banque mondiale, Soukeina Kane, « par ce projet, la banque mondiale consent 50 millions de dollars américains au gouvernement malien pour renforcer ses interventions dans le domaine de la santé ». Ce projet, poursuivait-elle, vient en complément à celui qui lutte contre la malaria et les maladies tropicales négligées (MTN), du projet régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies (REDISSE) et celui de l’autonomisation des femmes et du dividende démographique au sahel (SWEDD) déjà financés par la banque mondiale au Mali. Elle a aussi annoncé que le Royaume des Pays-Bas et le mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants, et les adolescents (GFF en anglais) contribueront « également et respectivement » à la hauteur de « 35 millions et de 10 millions de dollars américains au financement du PACSU : des fonds qui sont administrés par la banque mondiale ».
À l’entendre, le total de cet appui global sera de « 95 millions de dollars » pour permettre au gouvernement malien de disposer de ressources additionnelles pour la mise en place d’une couverture sanitaire universelle ». Soukeina Kane de reprendre aussi que l’objectif de ces projets est d’améliorer l’utilisation et la qualité des services de santé et de nutrition, en particulier parmi les ménages les plus pauvres.
Pour conclure, elle argue que le projet renferme trois principales composantes à savoir le financement basé sur les résultats, la performance des agents de santé communautaire et le renforcement du système de santé dans son ensemble.
Mamadou Diarra
Le Pays