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Produits chimiques : UN FORMAT NATIONAL HARMONISE DE GESTION

Deux ans après son lancement (le 25 février 2013) au Grand hôtel de Bamako, le projet de renforcement des capacités pour la mise œuvre de l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques au Mali (SAICM) et du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (SGH) au Mali, a pris fin. Le gouvernorat du District de Bamako a abrité mercredi et hier, l’atelier de clôture du projet. L’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mamadou Gakou. Y étaient aussi présents, le coordinateur du projet, le Dr. Oumar Cissé, les représentants de l’UNITAR, le Dr. John Haines, et de l’Organisation mondiale de la santé, Mme Maïga Fatoumata Sokona.
La SAICM est un cadre politique adopté par la communauté internationale en février 2006 pour promouvoir la sécurité chimique. Son but est de s’assurer que les produits chimiques soient utilisés et produits de manière à minimiser les effets négatifs importants sur l’environnement et la santé humaine, d’ici à 2020, conformément aux objectifs du sommet mondial sur le développement durable tenu à Johannesburg en 2002

Lutte-contre-armes-chimiques organisation internationale OIAC

Le Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (SGH) vise, lui, à s’assurer de la mise à disposition de l’information aux travailleurs et consommateurs via des étiquettes et des fiches de données de sécurité, dans un format harmonisé et complet pour garantir la sécurité chimique.
La réalisation de cet important programme a permis de doter notre pays d’un document de politique nationale de mise en œuvre de l’approche stratégique de la SAICM et d’un plan national de mise en œuvre de la SAICM. Il a également produit un plan national de mise en œuvre du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques.
Financé à hauteur de 80 millions Fcfa par le Fonds d’affectation spéciale du programme de démarrage rapide de la SAICM, le projet qui a été exécuté sur deux ans visait à doter notre pays d’un document de planification pour la gestion des produits chimiques et des déchets. Selon le Dr. Oumar Cissé, les deux derniers documents qui n’avaient pas encore été adoptés par notre pays, l’ont été lors de cet atelier de clôture.
Pour lui, ce projet est un enjeu important pour notre pays. « Il s’agissait de travailler sur la préservation de la santé humaine, la réduction des risques liés à l’utilisation, la manipulation des produits chimiques et leurs impacts sur l’environnement », commentera le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mamadou Gakou qui a présidé l’ouverture et la clôture de la session. « Quand les produits chimiques et les déchets sont bien gérés, ils ne seront plus déversés dans l’eau, ni ne pollueront l’environnement, ni ne joncheront le sol dans nos rues », a encore développé Oumar Cissé, soulignant que dans l’eau, ces produits toxiques polluent, tuent les poissons, infestent l’eau que nous consommons.
Des experts rencontrés à l’atelier considèrent que le projet vient de mettre à la disposition de notre pays de  bons documents de planification et de gestion des produits chimiques et des déchets. Par exemple, la politique nationale de mise en œuvre de la SAICM, si elle est appliquée, améliorera les conditions de gestion des produits chimiques (fabrication, imposition, distribution, utilisation, élimination…).
L’expert britannique représentant l’UNITAR, le Dr. John Haines (un ancien employé de l’OMS et du PNUD), reconnaît que les produits chimiques sont une nécessité. Mais mal gérés, ils constituent des menaces graves contre notre environnement, l’écosystème, notre santé et même notre vie. Oumar Cissé a ajouté à ce propos qu’ils peuvent provoquer les maladies des plus simples aux plus compliqués comme le cancer.
Afin de diagnostiquer des cas d’intoxication alimentaire ou humaine provoqués par les pesticides, Mme Maïga Fatoumata Sokona préconise la réalisation d’un centre antipoison. La représentante de l’OMS a également insisté sur le fait que ce nouveau plan doit être partie intégrante de la stratégie de gestion des produits chimiques. Un document élaboré par le Mali, il y a deux ans.
Si l’on en croit les spécialistes, ce projet s’il est mis en œuvre comme prévu dans sa deuxième phase, purifiera notre environnement et préservera des vies humaines.

C. M. TRAORÉ

source : L’ Essor

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