Le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, Salifou Koné et le président de la Commission Nationale de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion(CNDDR), Zahabi Ould Sidi Mohamed ont procédé, le jeudi 2 novembre dernier, à l’hôtel El Farouck, au lancement du processus de réinsertion de 4000 ex combattants. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation.
Près d’un an après la mise en place des autorités intérimaires, la Commission désarmement, démobilisation et réinsertion (CNDDR) compte passer à la vitesse supérieure dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation. La semaine dernière le président de cette commission, Zahabi Ould Sidi Mohamed et le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens Combattants Salifou Koné ont lancé le processus de réinsertion de 4 000 ex combattants.
Pour Zahabi Ould Sidi Mohamed, aucune excuse ne pourra désormais justifier la non mise en œuvre du DDR. Car selon lui, l’essentiel des moyens nécessaires à sa mise en œuvre est réuni : la CNDDR dispose d’un siège, d’un personnel formé, et d’un financement pour démarrer ses activités avec un premier contingents 4 000 ex combattants.
A sa suite,Mme Soukeyna, la directrice des opérations de la Banque Mondiale au Mali, dira que la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation a enregistré un certain nombre de progrès malgré les difficultés.
Elle a révélé que 8 milliards de FCFA ont été mobilisés au niveau de la Banque mondiale ainsi qu’une contribution de la part du gouvernement malien de 5 milliards de FCFA pour appuyer la mise en œuvre de l’accord.
Selon elle, le lancement du processus de réinsertion est un signal fort pour la sortie de crise du Mali. « La réinsertion sera une réussite si nous sommes en mesure de permettre la reconversion des ex-combattants en des activités génératrices de revenus» a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter que cela requiert une réponse communautaire, multisectorielle et durable.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Défense, Salifou Koné, a invité les partenaires techniques et financiers à accompagner davantage le Mali dans le cadre de sa stabilisation.
Selon lui, le DDR est d’une importance capitale pour la stabilisation et le démarrage de l’économie ainsi que le retour des déplacés et refugiés dans un cadre général impliquant de façon synergique et complémentaire tous les programmes de développement pour la paix et la réconciliation au Mali.
Il a donné l’assurance que toutes les conditions sont réunies pour le démarrage du processus. Et que les mouvements armés sont en passe de finaliser les listes afin de les fournir à la commission pour une prise en charge.
Par Moïse Keïta
Par Le Sursaut