Le Grand Hôtel de Bamako a abrité, du 04 au 06 août, un atelier de planification stratégique en matière de sécurité et de protection civile. Initié par le ministère de la sécurité et de la protection civile, cet atelier a été rendu possible avec la collaboration du centre pour le contrôle démocratique des forces armées de Genève.
Notons que la cérémonie de clôture dudit atelier a été coprésidée par monsieur AzerKamaté, conseiller technique au ministère de la sécurité et de la protection civile, et la chargée de programme du centre pour le contrôle démocratique des forces armées de Genève, Mme Joli Ruth Morand.
L’atelier rentrait dans le cadre du programme sahel et de l’exécution de l’initiative ‘’gouvernance, sécurité et droits humains’’ mis en œuvre dans trois pays dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Avec comme objectif d’appuyer les acteurs majeurs impliqués dans la gouvernance du Secteur de la Sécurité et d’outiller les acteurs majeurs du ministère de la sécurité pour l’élaboration d’un plan stratégique apte à doter le département d’un plan de développement qui puisse guider son action pour les années à venir. Trois jours durant, les participants ont été initiés à la méthode et aux procédures en matière de planification stratégique.
- Azer Kamaté, conseiller technique au département de tutelle, dira que l’utilité de la démarche stratégique n’est plus à démontrer en matière de sécurité. La routine quotidienne, pour lui, doit désormais céder la place à la réflexion préalable dans un domaine aussi délicat et émaillé de nombreux paramètres susceptibles d’influencer l’efficacité des actions. La sécurité, avance-t-il, est passée d’un simple vocable à un concept, puis à un paradigme dont il est indispensable d’en cerner toutes les dimensions tant les attentes des populations sont nombreuses et pressantes. « Cela est autant valable pour la mise en œuvre du plan d’actions gouvernemental que pour la réalisation des engagements pris par le Gouvernement dans le récent accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Cet accord fait une large place aux questions de défense et de sécurité… » Ajouta M. Kamaté, tout en rappelant que nous sommes dans une dynamique de réforme du secteur de la sécurité, laquelle figure d’ailleurs dans les priorités stratégiques de l’accord de paix.
Autant de défis que nécessitent l’intégration de la réflexion stratégique dans la recherche de solutions réalistes et réalisables aux fins de parvenir, dans les meilleures conditions, à un environnement de paix, de sécurité et de stabilité au profit de populations durement éprouvées par la peur et l’incertitude du lendemain.
Seydou Karamoko Koné
source : Le Flambeau