Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de sanctionner trois responsables des groupes armés du nord du Mali. Il s’agit de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune de la coalition du peuple de l’Azawad, Ahmoudou Ag Asriw du Gatia et Mahamadou Ag Rhissa du Haut conseil pour l’unité de l’azawad (HCUA). Ils sont accusés d’entraver la mise en oeuvre de l’accord de paix dans le Nord du Mali. Ces trois individus sont désormais interdits de voyage.
Selon le conseil de sécurité, ces trois personnes ont des liens avec des groupes terroristes ou ont des activités de trafic de drogue. Aussi, ils sont à l’origine de blocage dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix au Mali.
Le premier, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, est accusé par l’ONU d’avoir établi depuis 2016 des bases militaires et des points de contrôle dans la région de Tombouctou. Son groupe est impliqué dans des attaques meurtrières contre des forces maliennes. Des attaques revendiquées par le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, un groupe terroriste du nord du Mali.
Ahmoudou Ag Asriw fait partie de la direction du GATIA. Il est accusé d’être impliqué dans des convois de drogue dans le nord du Mali depuis 2016. Il aurait aussi commis des violations du cessez-le-feu en 2017 et 2018 à Kidal.
Quant à Mahamadou Ag Rhissa, membre influent du HCUA dans la région de Kidal, il est suspecté de participation à des activités terroristes. Il est aussi accusé d’être impliqué dans un trafic de pétrole entre l’Algérie et Kidal et dans un trafic de migrants.
C’est la première fois que l’ONU cible des individus depuis l’adoption du régime des sanctions sur le Mali en 2017. Ces premières sanctions qui se limitent pour le moment à une interdiction de voyage pourraient être suivies de gels d’avoirs, selon des sources diplomatiques.
Les réactions ne se sont pas faits attendre après l’annonce de cette décision. Les responsables de la CMA mouvement dans lequel se trouve le HCUA nient tout lien avec la personne accusée. Du côté du GATIA, les responsables réfutent ces allégations « infondées, selon eux et parlent de diversion. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune responsable de la coalition pour le peuple de l’azawad (CPA), est également visé par ces sanctions, Selon lui, il s’agit d’une accusation fausse et insensée
Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune
Studio Tamani