Le procès Sanogo a débuté ce matin dans la salle Lamissa Benghaly de Sikasso.
L’audience a été présidée par le juge Mamadou Berthe, 1er président de la Cour d’appel de Bamako. Arrivés aux environ de 8h 30 dans la salle, les 17 accusés dont le capitaine Sanogo ont été conduits dans la salle d’audience, à l’exception d’Amassegue Dolo, un des accusés, décédé lors de sa détention.
Souriant et détendu, le capitaine Sanogo suivi de deux militaires salue l’assemblée avant de trouver son siège. Pourtant personne ne le reconnaît. « Il a dépéri, c’est fou qu’il a changé », laisse entendre un membre du staff. Les yeux grands ouverts, le crâne rasé, le teint pâle, le capitaine Sanogo est méconnaissable. Nombreux sont les personnes qui se demandent toujours si c’est bien lui.
Assis au siège Numéro 535 vêtu d’un costume brun clair et d’une cravate bordeaux, Amadou Haya Sanogo, le visage serein discute avec Yamoussa Camara, ex-ministre de la Défense. À sa droite on peut voir Dahirou Dembele, chef d’état major et son homme de main Amadou Konaré, porte parole du CNRDE, tous deux co-accusés du capitaine Sanogo.
À 9h 20, l’audience des travaux supplémentaires de la cour d’appel de Bamako en transport a Sikasso commence avec l’entrée des juges suivi du greffier en chef et du ministère public. Après la prestation de serment des assesseurs, ce sont finalement quatre assesseurs et trois juges professionnels qui assureront les débats. La salle Lamissa Benghaly comporte 1000 places dont 150 pour la presse. Des bureaux soigneusement installés font office de salle d’audience spéciale. Au centre le juge Mamadou Berthe et ses assesseurs, à gauche Mamadou Lamine Coulibaly, Procureur Géneral près la cour d’appel de Bamako représentant le ministère public, les avocats généraux et à droite le greffier en chef.
Mamadou Lamine Coulibaly, prononce son réquisitoire. Il fait un rappel des faits sur l’affaire dite des « Bérets rouges » avant d’appeler les avocats de la défense et le juge a plus de professionnalisme. Me Harouna Toureh, avocat principal de la défense prend la parole, « Monsieur le Procureur général vous défendez la vie, nous nous défendons la vie et la liberté et la défendrons jusqu’au bout », conclut-il.
Après une série d’actes et de faits observés par le juge. L’audience est suspendue pour 30 minutes ».
Source: journaldumali