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Procès des pro-Gbagbo: dernières passes d’armes avant verdict

En Côte d’Ivoire, le procès de Simone Gbagbo et de ses co-accusés pour atteinte à la sûreté de l’Etat touche à sa fin. Ce vendredi, les avocats de la défense ont terminé leurs plaidoiries et avancé leurs derniers arguments pour contrer l’accusation. Le parquet général et la partie civile ont répliqué à la défense cet après-midi.

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Les plaidoiries devraient se terminer ce vendredi 6 mars dans l’après-midi. Après les dernières répliques de la partie civile et du parquet général, les accusés auront droit à un dernier mot avant que la Cour ne se retire pour délibérer immédiatement après.

Au dernier jour de ce procès, après plus de deux mois d’audience, les deux parties en sont encore à débattre d’un article du code électoral ou du manque de preuves. Des thèmes qui ont déjà occupé la quasi-intégralité des débats et des plaidoiries, avec en filigrane et de manière récurrente la question de la légalité ou non du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo.

Il paraît évident que quatre ans et demi après l’élection présidentielle, les deux philosophies sont toujours radicalement opposées, chacune campant sur ses positions : dans ce procès où on ne juge pas des meurtres mais un complot contre l’Etat, les débats restent cantonnés autour de la légitimité de la prestation de serment des présidents Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.

La fatigue et la tension sont donc palpables, amenant les avocats des deux camps à échanger des noms d’oiseaux ce soir. Simone Gbagbo a même poussé une sorte de cri de nerfs en entendant un avocat de l’Etat ivoirien demander pourquoi la résidence présidentielle était entourée de militaires et remplie d’armes lourdes pendant cette crise.
On attend justement les derniers mots des accusés avant que la cour se retire pour délibérer.

L’actualité s’invite au procès

Plus tôt dans l’après-midi, les ultimes plaidoiries ont eu lieu, avec notamment la défense de l’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo. Son avocat Maître Dadjé a rappelé, au cours de sa prise de parole, sa propre arrestation au sortir de la crise. Il a bénéficié d’un non-lieu quand il a pu prouver que les témoignages présentés à l’époque, le disant en Côte d’Ivoire pendant la crise, étaient faux, car il était en Europe à ce moment-là.

Ce matin, il y a eu les plaidoiries de l’avocat du diplomate Abou Drahamane Sangaré et de Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI, dont l’autorité est contestée depuis plusieurs mois par un mouvement justement mené par Abou Drahamane Sangaré. L’actualité s’invite donc dans ce procès, car jeudi soir, ce dernier a été nommé président par intérim du parti lors d’une réunion que Pascal Affi N’Guessan qualifie d’illégale et infondée.

Les relations entre les deux hommes sont donc plus que tendues et pourtant, ce vendredi, ils partagent le même avocat. Maître Bobré a expliqué les efforts qu’ils avaient menés pour trouver une solution négociée à la crise politique de 2010-2011, rappelant les liens très puissants entre Abou Drahamane Sangaré et Laurent Gbagbo, qui sont « comme des frères », a-t-il dit.

Maître Gouamene a pour sa part terminé, en début d’après-midi, la défense du vice-amiral Faussignaux Vagba, contre qui le parquet a requis vingt ans de prison. Il a tenté de convaincre la Cour d’acquitter son client, décoré de trois étoiles, « la crème de la crème de notre marine nationale », a-t-il scandé. L’homme de loi a ainsi fait venir le haut gradé face à la cour pour que les jurés constatent les séquelles des balles qu’il a reçues lors de son arrestation.

 Source: RFI
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