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Problématique du trafic des drogues et la criminalité transfrontalière : Une soixantaine de journalistes outillées par l’Ocs avec l’appui de l’Onudc

Amener les journalistes à mieux comprendre le phénomène de drogues et la criminalité organisée en vue d’accompagner les efforts de lutte des autorités. Tel est l’objectif d’un atelier de formation de 4 jours du 20 au 23 novembre des professionnels des medias au Mali organisé par l’Office central des stupéfiants avec le soutien financier de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime organisé (Onudc). C’est la ville de Sélingué qui a servi de cadre à cette formation.

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Ils sont une soixantaine de représentants des médias de la presse écrite, des radios, des télévisions et des sites en lignes à prendre part à cette formation. A travers cette formation, il s’agit non seulement de renforcer la capacité des journalistes à s’engager efficacement dans les campagnes de mobilisation, de plaidoyer, de prévention et de sensibilisation sur la problématique du trafic et de la consommation des drogues et la criminalité organisée, mais aussi de les inciter à mettre en place un réseau des journalistes spécialisés dans le traitement des informations relatives à la criminalité organisée et du trafic des drogues.

C’est pourquoi lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le représentant de l’Onudc tout comme le patron de l’Ocs, tous les deux attachent beaucoup d’importance à cette initiative, eu à égard à ces problématiques qui sont de nos jours d’actualité dans notre pays et la sous région. Ainsi, après le mot de bienvenue du maire de Sélingué, le présentant de l’Onudc,  Ganda Traoré, n’a pas manqué de  rappeler l’enjeu que constitue la lutte contre le trafic illicite de drogue et contre la criminalité transfrontalière. A l’en croire, le trafic illicite des drogues et la criminalité organisée constituent un défi majeur pour tous les pays de la communauté internationale et particulièrement le Mali. Ces phénomènes sans cesse grandissants se manifestent, selon lui, par l’organisation en bandes de criminels en vue de commettre des infractions comme le trafic de drogues, le trafic des êtres humains, la traite des personnes, le trafic des armes à feu, le trafic des espèces protégés et des biens culturels pour ne citer que ceux-ci.

Ces défis nous interpellent tous, que l’on soit acteurs de la lutte, que l’on soit partenaires ou que l’on soit journaliste parce que nos populations, surtout les jeunes sont exposés à la consommation de drogues soit par snobisme ou par l’influence des mass media” a-t-il poursuivi. Il a pour la même circonstance attiré l’attention des professionnels des médias que des études indiquent une initiation précoce aux substances psychoactives telles que l’alcool et le cannabis favoriseraient à l’âge adulte : la dépendance et d’autres comportements nuisibles à la santé.

Le représentant de l’Onudc s’est dit convaincu que l’apport des médias bien formés sur les thématiques liées à la criminalité organisée, au trafic illicite et à la consommation de la drogue, à travers des campagnes médiatiques soigneusement organisées, peut contribuer à prévenir ou à réduire les risques liés à ce fléau.

Pour sa part, le directeur de l’Office central des stupéfiants, Magistrat-Colonel Adama Tounkara, a rappelé que l’idée de cet atelier s’explique par le fait que de plus en plus, on assiste à une utilisation malsaine des mass media par les bandes criminelles, soit pour endoctriner ou faire l’apologie du crime, soit pour planifier ou même exécuter des activités criminelles. “Par contre, ce n’est pas tous les hommes de media et les utilisateurs des Ntic qui disposent de compétences nécessaires en matière de lutte contre le phénomène criminel à travers ces nouvelles technologies” a fait remarquer le Magistrat-Colonel Tounkara. C’est pourquoi, selon lui, il est plus que jamais nécessaire d’être doté du sens des investigations en matière de lutte contre les fléaux des temps modernes et “vous affranchir de l’imprécision, la confusion et l’approximation dans le traitement des informations que vous aurez collectées” a-t-il dit aux journalistes. Au cours de cette formation, plusieurs thématiques ont été développées. Il s’agit entre autres, de “Drogues et dépendances” présentée par Dr. Souleymane Coulibaly, Médecin psychiatre, la “Législation nationale et internationale sur la criminalité transnationale organisée et le terrorisme” un thème développé par Abdoul Karim Diarra, Magistrat, Substitut du Procureur au Pôle judiciaire spécialisé, chargé de la poursuite et de l’instruction des crimes de terrorisme et des crimes transnationaux organisés. S’y ajoutent les “Mesures de lutte contre le trafic illicite des drogues au Mali”une thématique développée par Hamidou Kéïta, Chef de Division juridique et formation de l’Office Central des Stupéfiants du Mali, la “Prévention de l’usage des drogues” par Mohamed Kanouté, Chef de division prévention et communication Office central des stupéfiants,

“Journalisme d’investigation : Concept, missions et principes” par M. Alfousseyni Sidibé, Journaliste-communiquant, “Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (Ntic)” par M. Kassim Traore, Journaliste d’Investigation et les techniques d’investigation, cas des Panama Papers et des Swissleaks par David Dembélé journaliste.

Amadou Bamba Niang,

 Kassoum Théra,  envoyés spéciaux

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