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Problématique de la lutte contre le terrorisme : L’imam Mahmoud Dicko continue de prêcher le dialogue avec Iyad et Kouffa

Dans une récente interview à notre confrère L’Enquêteur, le président du Haut Conseil islamique (HCIM) n’en a cure de la fermeté défendue par son «ami», le président IBK qui rejette catégoriquement toute discussion avec les terroristes Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa. L’imam Mahmoud Dicko souligne que « penser qu’on ne peut pas parler avec eux est une erreur ».

A la question de savoir comment on peut combattre le terrorisme et l’extrémisme religieux au Mali, le président des musulmans du Mali s’inscrira dans une démarche pédagogique. « S’il existe dans notre pays, il faut qu’il soit combattu par les mêmes armes qui ont fait qu’il existe. Ce qu’on appelle aujourd’hui terrorisme, extrémisme religieux ou jihadisme, s’il faut combattre ce fléau, je ne pense pas que ce soit seulement le fusil qui peut venir à bout. Je pense que ce sont des hommes qui ne savent pas ce qu’ils font aujourd’hui », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que c’est le fait des autres hommes qui ont changé la mentalité de ces criminels. Ce qui les aurait poussés  à croire à ce qu’ils sont en train de faire. « Peut-être que d’autres intelligences et d’autres interprétations peuvent être une solution pour les faire sortir de cette situation. Je crois qu’il y a beaucoup de gens qui sont dans une situation où eux-mêmes cherchent la porte de sortie. Il faut certainement leur tendre la main, mais je ne suis pas de l’avis des gens qui pensent que dès que quelqu’un a franchi la porte pour être de l’autre côté, il faut l’enfoncer et refermer la porte sur lui. Je crois que là, ce n’est pas la solution, parce qu’on va le radicaliser de plus; parce que s’il sait qu’il n’a pas de recours, il n’a pas de sortie, la seule voie qu’il lui reste, c’est de tuer ou d’être tué ».

Et le président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) de souligner qu’il continue, personnellement, à croire qu’on peut trouver une solution à la menace terroriste. Et de préciser qu’en plus de l’aspect sécuritaire, il pense que nous sommes des êtres humains, des personnes qui réfléchissent. Il dira alors que « penser qu’on ne peut pas parler avec eux (les terroristes, NDLR) est une erreur ».

A en croire, l’imam Mahmoud Dicko, pour combattre ce fléau, il faut aussi et surtout voir si on peut trouver dans ces pistes-là de dialogue un moyen de convaincre au moins une partie, même si on n’arrive pas à récupérer la totalité des radicalisés. « On peut récupérer certaines personnes qui sont certainement nos enfants, qui se retrouvent dans cette situation. Il faut qu’on leur tende la main. Je pense que ça peut être une solution », a-t-il conclu.

Bruno D SEGBEDJI

 

Source: Mali-Horizon

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