Moussa Sékou Diaby
Mahmoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce, a convoqué, jeudi 30 janvier dernier, dans les locaux de son département, le Conseil national des prix, afin de trouver une solution aux questions posées. Durant la rencontre, il a donné l’assurance que le pays continuera à être approvisionné en produits de première nécessité et à des prix abordables.
Suite aux sanctions prononcées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali, la population a constaté des surenchères sur les prix de certains produits, tel que le sucre. Une situation qui a amené le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, à réunir les membres du Conseil national des prix afin de résoudre cette équation. En effet, ce mécanisme de contrôle des prix est une exigence du gouvernement. Il a été mis en place depuis une vingtaine d‘années à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce et ses services techniques, pour veiller à l’application stricte des prix fournisseurs. Son objectif est de soulager le panier de la ménagère, renforcer le pouvoir d’achat des consommateurs face à une forte demande sociale, avec l’approvisionnement des marchés aux différents produits locaux et des produits importés subventionnés, et la suivie et contrôle de l’évolution des prix à la consommation. Il réunit les différents acteurs du commerce, sous la supervision du ministre.
Pour rappel, depuis un moment, les activités économiques du pays sont négativement impactées par la crise sécuritaire, la mauvaise pluviométrie, la Covid-19 et, récemment, les sanctions de la Cedeao contre le Mali. Malgré ces difficultés, les autorités du pays sont à pied d’œuvre afin de soulager les consommateurs. Plusieurs mesures ont été prises à cet effet. D’où la tenue de cette rencontre avec les différents acteurs. Il s’agit pour eux d’échanger, de discuter des questions d’approvisionnement du pays et des prix aux consommateurs.
« Depuis un certain temps nous avons remarqué une tension sur les marchés par rapport à un certain nombre de produits de première nécessité. Nous devons être sereins ; on ne doit pas céder à la psychose. L’approvisionnement du pays est assuré et ça va continuer à être assuré. L’Etat aussi va jouer tout son rôle pour permettre à tous les Maliens d’avoir accès aux produits de première nécessité aux prix abordables sur tous les marchés sur toute l’étendue du territoire national. D’où cette rencontre avec les acteurs », a rassuré le ministre Mahmoud Ould Mohamed.
Pour appuyer le ministre, Youssouf Bathily, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, a reconnu que depuis quelque temps, surtout après l’annonce des sanctions de la Cedeao, le prix du sucre a pris un niveau d’évolution inquiétant. C’est pourquoi il fallait appeler les acteurs du circuit de commerce afin de donner une directive.
Après la rencontre, nous nous sommes entendus sur un prix pratiqué. Le sucre produit ici localement est désormais vendu à 500 FCFA le Kilogramme ; celui importé à 600 fCFA le kilo en détail dans toutes les boutiques. Tout le monde est d’accord sur ces prix fixés », a-t-il indiqué. Avant de souligner que l’impact de la Covid-19 sur le marché international a fait augmenter plus de 100 euros sur le prix du sucre à la tonne. Ce qui a fait que le prix a flambé sur le marché national.
Quant à Hamèye Niangadou, représentant des associations des vendeurs du sucre en gros, il dira qu’à un moment donné, ils avaient annoncé qu’ils étaient en train de se réorganiser par rapport à la situation que le pays connaît. « Ces réorganisations sont en cours ; elles sont difficiles mais nous pensons pouvoir les assumer afin d’apporter du sucre au peuple malien. Il n’y a pas à s’inquiéter ; nous allons tout faire pour ravitailler le marché », a-t-il laissé entendre.