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Primature : Moussa Mara sera-t-il bientôt chassé par une motion de censure de la majorité présidentielle ?

La semaine dernière, la rumeur de la démission forcée du premier Ministre Malien Moussa Joseph Mara a fait le tour de la capitale. Chacun y est allé  de son petit commentaire : hommes de media cadres  et citoyens Lambda  jusqu’au démenti fait par  le service de communication de la primature à travers les  réseaux sociaux.

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Selon certaines sources quand la fausse alerte a été donnée, la résidence du président de l’assemblée a été prise d’assaut par les tisserands pour manifester leur joie de voir enfin débarqué du gouvernement celui que le parti majoritaire à savoir le RPM, considère être à tord ou à raison, la base du blocage.

Que reproche-t-on  réellement à Mara, alors qu’il a la faveur de tous les sondages comme étant celui qui fait bien son travail et par conséquent a l’estime de plus de 63% des maliens selon le sondage de la fondation Fréderic Ebert ? S’interrogent certains.

Pour les militants RPM Mara n’est ni  plus ni moins qu’un prétentieux  qui n’a d’autres objectifs que de créer la zizanie pour pouvoir en tirer profit. Ils pensent (militants RPM)  également  que Moussa Mara  a son propre agenda qui est différent de celui pour lequel il a été nommé.

Pour les observateurs de la scène politique le choix d’IBK  en faveur de Mara ne répond à aucun critère politique et ne renforce pas la démocratie, parce que Mara n’a qu’un seul député à l’AN, alors que le premier ministre doit être issu du parti majoritaire.

Au regard de ce qui précède et après les scandales financiers  qui ont éclaboussé la république et dont certains militants RPM accusent Mara d’avoir trop amplifié par un coup médiatique excessif, nous pouvons affirmer que le sort de Mara semble scellé : Soit il démissionne  de lui-même après la signature des accords avec les groupes armés du nord, soit il sera démis de ses fonctions comme un  malfrat.

Va-t-il subir le même sort que son EX mentor de la transition, le premier ministre de pleins pouvoirs qui n’avait des comptes à rendre à personne ? Car selon certaines sources, Mara aurait répondu par un NIET catégorique quand on lui avait  demandé de rendre sa démission.  Ou bien va-t-il se rendre victime comme son actuel mentor avait fait avec Alpha Oumar Konaré pour s’attirer la sympathie du peuple et crier à la trahison ?

Dans l’un comme dans l’autre cas Moussa Mara laissera des plumes et il sera rattrapé comme Cheick Modibo Diarra par ses propos.

A titre de comparaison : Cheick Modibo alors premier ministre et en répondant  à une question  posée par le journaliste lors de la conférence de presse , sur son éventuel départ de la tête du gouvernement pour la formation d’un gouvernement d’union Nationale incluant toutes les forces vives de la nation, a dit  qu’il ne voyait personne à qui il pouvait remettre sa démission. La suite est connue  c’est manu militari que Cheick Modibo Diarra a rendu sa démission au siège de la junte Militaire à Kati.

Moussa Mara, lors du débat sur la motion de censure de l’opposition et répondant à une question sur l’achat de l’aéronef présidentiel a dit qu’il ne démissionnera pas. Va-t-il  faire la résistance si IBK lui demandait de rendre sa démission, pas si  sur dans la mesure où les contextes ne sont pas les mêmes. Si Dioncounda est arrivé au pouvoir  en faveur du retour à l’ordre constitutionnel après l’ignoble coup de force perpétré par les officiers  subalternes de l’armée et cela conformément à la constitution du 25 Février 1992 donc très fragile. Il est à rappeler que la légitimité de Dioncounda a été  remise en cause par certains qui voulaient s’accaparer de son fauteuil. IBK Par contre  a gagné les élections avec un score Nord Coréen. Et mieux IBK, fort de sa majorité à l’AN, peut envisager sa destitution à travers une motion de censure. Comme pour dire que La marge de manœuvre du président IBK étant grande, une résistance du premier ministre serait synonyme de suicide politique comme son ex mentor Cheick Modibo Diarra.

                                                                                                       Youssouf SISSOKO  

SOURCE: Inf@sept  du   17 nov 2014.
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