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Prévention de l’extrémisme violent en Afrique: Le bureau régional PNUD s’implique

New York, 23 novembre 2015 – Le Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé aujourd’hui une initiative visant à soutenir les pays africains dans leurs efforts pour prévenir et lutter contre la montée de l’extrémisme violent à travers le prisme du développement.

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« Nous devons faire face aux problèmes qui poussent de nombreux jeunes Africains à abandonner une vie productive pour basculer dans le chaos et la destruction », a déclaré Abdoulaye Mar Dieye, le directeur du Bureau régional pour l’Afrique, lors du débat de haut niveau organisé à l’occasion du lancement du programme Prévenir l’extrémisme violent en Afrique et y faire face : une approche axée sur le développement, sous l’égide conjointe de  la Mission permanente de la Suède auprès des Nations Unies.« Le risque auquel nous sommes confrontés n’est pas seulement que les acquis du développement en Afrique soient réduits à néant, mais aussi que les perspectives de développement soient entravées pendant plusieurs décennies ».

L’extrémisme violent a eu des répercussions socioéconomiques dévastatrices dans tout le continent. Des groupes tels que Boko Haram au Nigéria et Al Shebab en Somalie ont forcé des centaines de milliers de personnes à abandonner leur foyer, ce qui a eu pour effet d’accroître l’instabilité dans la région.

Les estimations montrent que depuis 2011, plus de 21 000 personnes ont été tuées dans plus de 4 000 attentats terroristes perpétrés en Afrique. Les opérations menées par Boko Haram, par exemple, ont fait de plus de 1,2 million de déplacés à l’intérieur de leur pays et contraint plus de 200 000 Nigérians à fuir vers le Cameroun, le Tchad et le Niger. Au Kenya, les actions menées par le groupe Al Shebab ont fait chuter de 25 pour cent les recettes dans le secteur du tourisme, qui constitue une source vitale d’emplois et de revenus pour le pays.

« Les pays ne  vivent pas en autarcie et l’extrémisme violent ne connaît pas de frontières. Il est essentiel que les pays coopèrent si nous voulons prévenir l’extrémisme violent et y faire face », a affirmé l’ambassadeur Olof Skoog, Représentant permanent de la Suède auprès des Nations Unies.

Cette initiative de 45,7 millions de dollars et qui sera menée sur une période de quatre ans vise à remédier aux causes profondes de l’extrémisme violent et aux facteurs qui le favorisent, et propose des actions dans différents types de pays – ceux qui sont directement touchés par des actes extrémistes violents tels que le Kenya, le Mali et le Nigéria ; ceux qui en subissent les conséquences, tels que le Cameroun et le Tchad ; et ceux qui pourraient à leur tour en subir les effets.

Ce programme travaillera avec des institutions régionales et nationales, notamment le gouvernement, la police et le système de justice pénale, les institutions religieuses, et les communautés pour consolider la confiance, identifier les signes précurseurs de la radicalisation et de l’extrémisme violent potentiel et élaborer des stratégies de riposte appropriées.

En collaboration avec les partenaires, ce programme apportera un appui aux membres démobilisés de groupes extrémistes violents et facilitera leur réinsertion dans la société, notamment en les accueillant dans des centres de réinsertion et en menant des activités de sensibilisation de la population.

Les études menées montrent que les facteurs socioéconomiques jouent un rôle très important dans la radicalisation violente. L’initiative régionale s’attachera par conséquent, en collaboration avec le secteur privé et d’autres partenaires, à organiser des formations pour permettre aux jeunes de renforcer leurs compétences et à leur fournir des possibilités de moyens de subsistance, en particulier dans les régions marginalisées.

Étant donné que la dynamique de l’extrémisme violent touche les femmes et les hommes de façon distincte, ce programme propose également des interventions spécifiques axées sur l’autonomisation des femmes pour participer aux processus de prévention et à la planification stratégique régionale et nationale.

Les domaines d’intervention indiqués seront appuyés par des activités de renforcement des capacités des institutions régionales et des efforts de coordination pour faire face au caractère transfrontalier de l’extrémisme violent sur l’ensemble du continent.

Afin de s’assurer que les politiques et programmes régionaux et nationaux se fondent sur les analyses et les données les plus récentes, le PNUD a lancé un programme annuel de bourses d’un budget de 100 000 dollars pour encourager les universités et les groupes de réflexion à poursuivre les travaux de recherche dans ce domaine.

L’initiative Prévenir l’extrémisme violent en Afrique et y faire face : une approche axée sur le développement se fonde sur des consultations d’experts menées avec des partenaires, notamment l’Union africaine, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), des groupes confessionnels, des organisations de la société civile, des partenaires de financement et d’autres organismes des Nations Unies.

Source: PNUD

 

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