Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Presse : UNE CHARTE POUR LA PROMOTION DU GENRE

Dans le cadre de la Semaine nationale de la liberté de la presse (SNLIP), la Maison de la presse a abrité samedi dernier une cérémonie consacrée aux femmes des médias. L’objectif de la rencontre qui avait l’allure d’une conférence-débat, était de rendre publique la Charte des médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à l’information et à l’expression. Il s’agissait également de faire signer cette charte par des responsables d’associations professionnelles de la presse. La cérémonie a enregistré la présence de la présidente de l’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC), Mme Camara Mariétou Konaté, du parrain de la SNLIP, Mahamane Hamèye Cissé, du président de l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP), Bréhima Fall, du vice-président du Groupement patronal de la presse privée du Mali, Chahana Takiou.

journaux presse ecrite papier
Dans son allocution, la présidente de l’APAC a rappelé que les inégalités politiques, économiques, professionnelles et socioculturelles persistent entre hommes et femmes dans notre pays. Dans le domaine de l’information et de la communication, elles se manifestent sous plusieurs aspects : faible accès aux plus hautes responsabilités et aux moyens de production, présence limitée et très contrastée selon les rôles joués ou les positions occupées par les femmes dans les médias, écarts de rémunérations ou reconnaissance professionnelle inégale. « Et pourtant, a-t-elle rappelé, l’égalité des femmes et des hommes est un droit fondamental pour tous et toutes. Elle constitue une valeur capitale pour la démocratie ».
Pour Mme Camara Mariétou Konaté, les médias sont les mieux placés pour combattre la persistance et la reproduction des inégalités, afin de promouvoir une société véritablement équitable. « Pour l’instauration d’une information objective, fondée sur une véritable égalité des femmes et des hommes, il est impérieux que les médias intègrent la dimension genre dans leurs lignes éditoriales, leur organisation et leurs pratiques », a-t-elle dit.
Abondant dans le même sens que la présidente de l’APAC, Ramata Diaouré, consultante et membre du comité des experts de la Maison de la presse, a expliqué que la charte est un document précieux dans la mesure où elle protège les femmes des médias sur tous les plans. Il ressort de son exposé que ce document est le fruit d’un processus participatif mené par l’IDEM avec l’appui de l’Institut Panos et Oxfam NOVIB. Adoptée le 17 décembre 2014, cette charte se fonde sur les différents engagements nationaux et internationaux pris par le Mali, visant tous la promotion du genre, en particulier, et la Politique nationale du Genre (PNG-Mal). Il s’agit, entre autres, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981 et son protocole additionnel de Maputo, la Déclaration de Pékin et la Constitution de la République du Mali.
La Charte qui comporte deux titres, quatre chapitres et 15 articles, repose sur trois principes fondamentaux : l’égalité des femmes et des hommes, l’élimination des stéréotypes, la participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décisions.
Ramata Diaouré a expliqué que la charte est destinée aux organes de presse, aux associations professionnelles de médias et aux organisations de la société civile du Mali. Elle les a invitées à la signer, à prendre publiquement position sur le principe de l’égalité des femmes et des hommes. Par ailleurs, elle a tenu à préciser que l’idée de la charte n’est pas de faire la promotion des femmes, mais de faire la promotion des personnes compétentes qui ont brillé à travers leurs capacités et leur mérite professionnelle.
La charte, qui existe dans certains pays de la sous-région dont le Niger, a été signée par le président de l’Association des éditeurs de la presse privée, Bréhima Fall, du vice-président du Groupement patronal du Mali, Chahana Takiou. Cependant, Bréhima Fall a averti les femmes : « Il ne s’agit pas de vous faire un cadeau. Nous ferons la promotion seulement de celles qui auront prouvé leurs compétences ».
Rappelons que l’événement rentre dans le cadre de la célébration le 3 mai de la Journée de la liberté de presse.
A. D. SISSOKO

source : L Essor

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance