Prévue pour le 29 Juillet prochain, le 1ertour des élections présidentielles au Mali donnent à réfléchir au regard de tout l’enjeu qui l’entoure.
Depuis l’annonce par le Chef du gouvernement SoumeylouBoubèyeMaïga, à la surprise générale, de la tenue des élections présidentielles dont le 1er tour doit avoir lieu le 29 juillet 2018, les commentaires vont bon train. D’aucuns exprimeraient leur inquiétude et d’autres leur vif souhait pour sa tenue.
Le moment et le lieu seraient le mieux choisis. C’était à Mopti, l’épicentre de la crise socio sécuritaire qui secoue notre pays depuis 2012. D’ailleurs pour joindre l’acte à la parole, un comité d’experts pour un processus électoral apaisé a été mis sur pied par le ministre de l’administration territoriale Mohamed Ag Erlaf sur instruction du PM.
L’accompagnement de notre pays par la communauté internationale ne s’est pas fait attendre. Rappelons que ce comité d’expert est composé des partis politiques et de l’administration. Le hic est que la majorité présidentielle brille par son absence. Dans ce cas le dialogue politique permanent voulu par les hautes autorités va être compromis.
La parité est respectée dans ce processus de dialogue inter-politique. Le comité est composé de 4 représentants des partis de la majorité présidentielle, 4 de l’opposition, 4 des partis du centre ou non affiliés et 3 de l’administration territoriale. Pour ce dernier, il s’agit des directeurs centraux. La présidence alternative du comité est confiée pour le mois de février à l’opposition, Malick Touré de l’URD. Les partis du centre vont présider le comité durant le mois de mars et la majorité durant le mois d’avril.
Une manière qui permet à tous les acteurs politiques d’intervenir à tous les moments et à tous les niveaux de cette organisation des échéances. Ainsi pour faciliter la tenue de ces élections de tous les enjeux l’OIF et la Misahel ont déclaré leur accompagnement du processus mais aussi leur aide. Ils ont aussi incité à la tenue en date du scrutin pour éviter au pays de sombrer dans d’autres problèmes.
Le haut représentant de l’Union Africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, a mis en exergue les multiples efforts consentis par sa structure pour le retour de la paix au Mali. Des efforts qui, selon lui, ont été rendus possibles grâce à la collaboration du gouvernement malien qui ne ménage aucun effort pour la réalisation de « cette gigantesque œuvre qu’est le retour de la paix qui ne sera jamais une réalité sans la bonne coopération de tous les acteurs du maillon ».
Il s’est dit favorable à la tenue des échéances électorales conformément aux dates fixées par le gouvernement même si certaines parties du pays restent inaccessibles à cause de l’insécurité. « Il faut créer les conditions pour la tenue des élections au Mali avant que le pays ne sombre dans d’autres problèmes.
L’organisation des élections est la prérogative du gouvernement malien et mon souhait est qu’elles se déroulent sur toute l’étendue du territoire », a indiqué l’ancien président Burundais. M. Buyoya avait effectué une visite de 48h dans la région de Mopti pour constater de visu l’état sécuritaire de la 5ème région dans sa globalité. Il estime également qu’une mission électorale sera mise en place pour accompagner le Mali dans les échéances.
Badara Alou
Par Ciwara Info