Malgré la déclaration du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation le 21 juin dernier, de nommer très prochainement les gouverneurs de quatre des neuf régions non opérationnelles, le Collectif des régions non opérationnelles (CRNOP) maintient leur position d’infliger un vote sanction au candidat Ibrahim Boubacar Kéita lors de la présidentielle prochaine.
Quelques jours après la déclaration du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, à l’Assemblée nationale de nommer les gouverneurs de Bougouni, Dioila, Koutiala et Nioro, le CRNOP a tenu un point de presse pour donner sa position par rapport à cette déclaration. Cette annonce faite par le ministre devant les députés ne rassure pas le CRNOP qui trouve que le gouvernement peut mieux faire. « Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, dans sa déclaration de politique générale, avait dit nos régions ne seront opérationnelles avant 2019. Et maintenant son ministre de l’Administration territoriale nous annonce la nomination de quatre gouverneurs, où est le sérieux », s’est interrogé le président du CRNOP, Mamba Coulibaly.
Dénonçant une manœuvre électoraliste, le CRNOP maintient ses consignes de vote sanction contre le président IBK le 29 juillet prochain. « Le CRNOP appelle les populations et sympathisants des régions non opérationnelles à un vote sanction contre le candidat Ibrahim Boubacar Kéita, pour son mépris et son choix discriminatoire sur l’application de la loi 2012-017 », a lancé le président du CRNOP. « Et pour cela, une mission de sensibilisation sera déployée dans les différentes localités », ont promis les membres du CRNOP
Cette déclaration du ministre est juste motivée pour avoir des retombées électorales et créer de la division au sein du collectif. « Cette réaction du gouvernement est motivée par des intérêts électoraux en cette veille de présidentielle car, ce sont les régions les plus peuplées qu’ils ont sélectionnées. C’est juste une façon de nous endormir et de nous mettre dos à dos », a-t-il dénoncé.
Pour le président du CRNOP, le collectif était déjà préparé à cela. « Les quatre régions promises sont solidaires aux autres. Tant que les neuf régions ne sont pas opérationnelles, le combat du CRNOP sera maintenu », a promis le président.
Face à l’hésitation et à la contradiction du président IBK et des membres de son gouvernement, le CRNOP exige les découpages administratifs et les nominations simultanés de leurs gouverneurs. Le Collectif voit en cette situation un manque de volonté politique et non une question de moyen financier.
Youssouf Coulibaly
Source: L’ indicateur du renouveau