Les différentes interprétations de la loi électorale montrent que les disputés sont en vue en matière électorale. Il suffit d’analyser les déclarations de Me Kassoum Tapo, membre de l’Adema, pour comprendre quelle sera la conduite de certains hommes politiques face à l’éventualité de candidature des membres de la transition. Beaucoup ont parlé de la possibilité que Assimi Goïta soit candidat à la prochaine présidentielle surtout que la loi électorale permet aux militaires de démissionner quatre mois avant de se présenter aux élections
Mais selon les responsables des partis politiques , il n’est pas possible que Assimi ou tout autre membre de la transition se présente aux élections à venir. La charte de la transition indique en effet que les membres de la transition ne peuvent pas être candidats aux élections. mais la charte est muette sur les cas de démission de son poste avant les élections. Si un membre de la transition démissionne de son poste avant les élections il ne sera pas considéré comme membre de la transition, juridiquement il peut se présenter aux élections puisqu’il ne sera plus membre d’aucune institution de la transition. La charte est muette sur les anciens membres de la transition, ce qui leur donne la possibilité de rendre le tablier pour se présenter aux élections. En droit ce qui n’est pas interdit est autorisé, dit-on. La perspective de la candidature des militaires membres de la transition est donc envisageable. Mais cette possibilité donne lieu à une tension préélectorale.
En réalité, Me Kassoum Tapo a dit haut ce que pensent beaucoup de responsables de partis
politiques. La position se comprend bien puisqu’il considère les militaires comme des adversaires politiques pouvant faire échouer ses plan . Tapo est avant tout engagé dans la conquête du pouvoir, chose qu’il veut réaliser même en dehors de son parti l’Adema. Il a créé un mouvement politique Morema pour les besoins de la présidentielle à venir. Dans le cadre de ce mouvement il pourrait être candidat au mieux.
Dans le pire des scénarios, il pourrait monnayer sa position en s’alliant à un autre candidat. C’est dans cette optique qu’il s’est très tôt rapproché à boubou Cissé l’ancien premier ministre d’IBK.
Tapo mène le combat que Boubou Cissé n’arrive pas à mener puisqu’il est en exil après sa détention à kati. Ce qui est clair, la stratégie de ce clan se heurte aux choix et stratégies des militaires.On sait que ces derniers sont conscients des enjeux de l’après transition. Les membres de la transition ont beau être des hommes de parole il ne vont jamais négliger les implications de l’alternance politique censée mettre fin à la transition.
Source : La sirène