Le président de l’Association pour le Mali (APM), Me Mohamed Ali Bathily a déclaré lundi sa candidature pour l’élection présidentielle de 2018. C’était à la faveur d’un point de presse, où plusieurs sujets de la nation ont été abordés.
« Vous, femmes maliennes qui soutenaient ce pays sans jamais vous plaindre. Vous, Maliens qui attendaient depuis longtemps un véritable changement que personne jusqu’ici ne vous a apporté. Vous, anciens, sages et notables, qui avaient compris comme moi que le moment est venu de penser à l’avenir de notre jeunesse… », c’est par ces mots que Me Mohamed Ali Bathily s’est adressé au public pour lancer sa candidature à la magistrature suprême.
Cela, après avoir officiellement déposé son dossier de candidature au niveau de la Cour constitutionnelle avec les 25 millions de cautions et les parrainages nécessaires tel qu’indiqué par la loi.
A l’en croire, la démocratie est entrain de remporter aujourd’hui une première victoire sur les pratiques malsaines.
« Durant ces derniers mois, je me suis tue. Mais, les choses ont été parfois très difficiles y compris pour passer de coup de fil, tellement nos lignes sont sur écoutes en violation de toutes les lois. Ceux de nos amis qui peuvent nous aider se sont retrouvés parfois bloqués au niveau de leurs avoirs, du trésor et au niveau des banques, parce qu’ils pouvaient aider les adversaires du président de la République », a poursuivi Me Bathily.
Aux dires du candidat de la société civile, tout a été fait pour anéantir les soutiens en faveur des candidats opposés au président sortant tant sur le plan financier, qu’au niveau des parrainages avec la consigne auprès des élus de ne parrainer que le candidat du RPM.
Le président Bathily a remercié tous ceux qui ont eu le courage de parrainer les candidats de l’opposition. Il a rappelé leur esprit républicain en soulignant que la loi qui régit le parrainage était une loi publique et impersonnelle.
En s’adressant à ses militants, qui ont eu l’amabilité de contribuer financièrement pour sa candidature, malgré les difficultés, le candidat de l’APM a fait savoir que ce geste témoigne de leur volonté à faire avancer la démocratie.
« Nous ne sommes pas pauvres. Nous sommes riche de ce que nos ressources personnelles nous permettent de réaliser sans accéder par le vol et la corruption au trésor public », a-t-il dit.
Me Bathily a invité l’ensemble des citoyens qui aspirent au changement à s’acquitter de leur devoir civique les 29 juillet et 12 août 201, afin de vaincre le mensonge et la corruption au Mali et aussi pour que la démocratie ne soit plus bafouée par les pratiques indignes.
Il a été rappelé que le RPM au mieux de sa forme électorale en compétition normale avec tous les partis du Mali n’a pas dépassé 12 à 13 % de l’électorat du Mali et le président Ibrahim Boubacar Keïta au mieux de sa forme en 2007 n’a eu que 20 %. Cela pour confirmer que le président IBK doit 57 % des 77 % de la présidentielle de 2013, à la société civile.
En d’autres termes, Me Bathily a exhorté l’ensemble des candidats démocrates à la course de la présidentielle de 2018 à des débats citoyens sur les canaux de communication en bambara pour expliquer les différents programmes afin de faire vivre le sens du mot démocratie.
Mariam Coulibaly
Les Echos