Brillant banquier, et deux fois ministre dans les gouvernements du Mali, Mamadou Igor Diarra est virtuellement candidat à la présidentielle de 2018. Un mouvement est déjà en train de travailler pour soutenir sa candidature.
Depuis sa sortie du gouvernement, l’homme travaille dans la prestigieuse banque ouest-africaine au Sénégal. Mais depuis quelques temps un mouvement a sollicité sa candidature à la magistrature suprême en 2018. Regroupés en club, les Amis et sympathisants de Mamadou Igor Diarra (Amid) pensent qu’il peut être une alternative crédible pour apporter des solutions à la situation du pays. Le club a commencé déjà à mobiliser les populations pour sa cause.
L’intéressé lui-même ne confirme rien de manière formelle, cependant la sortie de son livre le 4 janvier dernier en dit long sur ses intentions. Un livre autobiographique intitulé “C’est possible au Mali”, qui fait le récit de son enfance et son parcours professionnel. Il parle dans ce livre de la mauvaise gestion des fonds publics et souvent des coups bas dont il a été victime.
Originaire du royaume bambara de Ségou, précisément de Markala, Mamadou Igor Diarra est le fils d’un général de l’armée malienne et d’une mère ukrainienne. Sa vie a été partagée entre “la neige de l’Ukraine et l’aridité du Mali”.
Dans son livre, il affirme être un homme de défis relevés. Si on en croit aux dires de ses très proches collaborateurs, cette œuvre du banquier est une ambition politique. Loin des outsiders, il fera partie sans doute des favoris cachés.
A 52 ans son profil plaide pour lui-même. Ministre de l’Energie, des Mines et de l’Eau sous Amadou Toumani Touré (2008-2011), puis de l’Economie et des Finances sous Ibrahim Boubacar Kéita (2015-2016), Mamadou Igor Diarra aura fort à faire face à une classe politique qui regroupe d’anciens caciques du Mouvement démocratique. Pourra-t-il relever cet autre défi ?
C’est bien possible eu égard à son dynamisme et son expérience de l’appareil d’Etat, mais surtout à la jeune génération qu’il pense indispensable pour les défis de l’avenir. Selon un de ses proches, l’homme est en contact étroit avec l’ex-leader du Conseil national des jeunes (CNJ), Mohamed Salia Touré, lequel a démissionné de ses fonctions.
Sa candidature émerveillera tous ceux qui sont fatigués des politiciens caciques de l’ère démocratique.
Zoumana Coulibaly
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali