Voici un discours que vous n’entendrez certainement pas dans la bouche de la vingtaine de candidates et candidats à la présidentielle du 29 juillet prochain. Tout simplement parce que les projets de société qui nous sont proposés depuis 1992, date de la première élection présidentielle libre et démocratique, ne sont que des vœux pieux très éloignés des préoccupations des populations maliennes, particulièrement les jeunes et les femmes des villes et des campagnes.
Les grands sujets de la Nation sont évoqués avec tellement de légèreté que ni les candidats eux-mêmes encore moins les populations n’y croient vraiment. Cette année encore, dans quelques semaines, nous seront servis des discours sur la lutte contre la corruption, long serpent des mers, l’emploi des jeunes, l’Agriculture, la santé, l’éducation, la sécurité, avec si peu de conviction que peu de Maliens les écouteront. Voici à l’attention de ceux qui aspirent à la fonction suprême au Mali, le discours d’un futur collègue. Paul Kagamé – car c’est de lui qu’il s’agit – n’est pas un modèle de « démocrate ». Certains n’hésitent même pas à le qualifier de dictateur. Mais depuis qu’il est arrivé à la tête du Rwanda, le pays connaît l’ordre, la discipline, le travail, le progrès, toutes choses dont les pays africains ont besoin. Que vaut la démocratie lorsqu’elle plonge un pays dans le désordre qui favorise toutes les déperditions ? L’Afrique n’a-t-elle pas besoin « d’hommes forts » qui mettent leurs concitoyens au travail ? N’est-ce pas par le travail et la discipline que se sont construits la Chine, le Japon, la Corée du Sud ? Un régime de rigueur qui met le peuple au travail dans le respect de sa dignité et de ses droits ne vaut-il pas mieux qu’une démocratie dévastatrice du fait de l’incivisme, du vol organisé et de l’anarchie ? Les Maliens aimeraient tellement entendre un des candidats à la présidentielle de 2018 tenir ce discours de Paul Kagamé qui donne espoir au peuple convaincu qu’un Patriote les gouverne. Car les appels à la haine et au désordre qu’on entend depuis quelques mois sont très éloignés de ceux que tiendraient les hommes qui aiment ce pays et sont prêts à se sacrifier pour qu’enfin les Maliennes et les Maliens qui souffrent depuis 58 ans puissent enfin avoir des raisons d’espérer. Lisez plutôt ce discours d’un digne fils d’Afrique qu’on aimerait bien avoir avec nous au Mali.
Diala Thiény Konaté
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« Si notre pays est au premier rang en Afrique, et que le monde entier nous observe aujourd’hui, ce n’est pas parce que nous avons le Vatican, la Kabba, la Maison Blanche, l’Élysée ou le Taj Mahal ici chez nous.
Non plus parce que vous avez un certain Paul Kagamé comme chef d’État, mais plutôt parce que vous avez des fils et des filles du Rwanda dans ce pays.
Des hommes et surtout des jeunes et des femmes rwandaises qui se sont pardonnés entre eux, qui ont pris le destin de leur pays en main par le sens du travail, des innovations et du patriotisme comme étant la clé de leur progrès et de leur développement. Ce que nous faisons ici au Rwanda n’est pas un miracle, ni impossible ailleurs, il s’agit tout simplement de l’engagement de toute une nation, des jeunes et des femmes rwandais surtout, mais aussi de la volonté politique.
Bientôt nous aurons les meilleures universités du monde chez nous (NYU, Harvard, London School of Economy, FIT…). Nous aurons aussi les meilleurs hôpitaux au Rwanda. L’intelligence et la compétence de nos enfants seront égales ou supérieures à celle des grandes puissances, et notre pays, le Rwanda, sera une nouvelle porte d’opportunité de savoir, de technologie et d’innovation pour les enfants africains et du monde qui désirent apprendre chez nous ou encore nous apporter leur savoir.
Le Rwanda sera non seulement au rendez-vous des civilisations, mais aussi des sciences et des technologies et de toutes les cultures qui domineront le monde.
Aujourd’hui, plus de 40% de notre agriculture est en train d’être dominé par la technologie, l’Afrique tout entière peut faire mieux que nous pour une autosuffisance alimentaire primordiale, tout est question d’intérêt national et des peuples africains.
Bien que nous sommes désormais loin de notre passé, faisons bon usage du présent pour faire mouche au futur. Car le plus difficile n’est plus là d’où on vient mais plutôt là où nous désirons et rêvons d’aller. Au Rwanda, nous désirons et rêvons d’aller loin grâce à ce peuple et à cette jeunesse désormais consciente ».
Paul Kagamé
Président du Rwanda