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Présidence de la transition : les favoris sont connus !

Selon le chronogramme publié par le CNSP, c’est demain jeudi que sera connu le nom du président de la transition, qui devra être installé avant la fête nationale du 22 septembre. Revue des candidats favoris.

Pressenti pour diriger la Transition, le Général Mahamane Touré est un homme pieux, intègre, sérieux et compétent. Ancien Commissaire des Affaires politiques, paix et sécurité à la Commission de la Cédéao, et ancien chef d’état-major général des armées (CEMGA), l’homme a été également ambassadeur du Mali au Niger et Directeur général des Douanes. Donc, une personnalité civilo-militaire qui connaît bien le Mali dans bien de ses aspects et recoins : l’armée, les finances et la diplomatie. Très bien formé intellectuellement et physiquement apte, ce commando-parachutiste (chuteur opérationnel) a effectué plusieurs formations de par le monde. Il a obtenu son diplôme d’École de Guerre à la prestigieuse National Defense University (NDU) de Washington D.C aux États-Unis, où il a été intronisé dans le “Hall of Fame” (Hall de la Célébrité réservé aux élèves ayant occupé de très hautes fonctions dans leur pays) en 2017, au cours d’une cérémonie grandiose ! C’est le profil idéal qui pourrait contenter les deux parties, à savoir la Cédéao (et la Communauté Internationale) et le CNSP.

Modibo Sidibé. On dit de lui qu’il est aujourd’hui l’un des hommes les plus aptes à conduire l’Etat déliquescent du Mali au regard de son parcours depuis 1991, quand il intègre la transition avant d’occuper sous Alpha Oumar Konaré des postes ministériels prestigieux, dès 1993, d’abord en tant que ministre de la Santé, de la Solidarité et des Personnes âgées. Il est reconduit à ce poste dans les gouvernements successifs jusqu’au 16 septembre 1997, quand il devient ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Le président Amadou Toumani Touré fera de lui son Secrétaire général à Koulouba jusqu’en septembre 2007, où il est alors nommé Premier ministre. C’est lui qu’ATT avait déjà choisi en 1991 lors de la première transition pour diriger son cabinet en étant l’interface entre les militaires et les civils après la chute du régime de Moussa Traoré, lorsque le Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) était aux commandes. Il a été l’une des premières personnalités politiques à regagner les rangs du M5-RFP et, tout dernièrement, les observateurs étaient surpris de le voir prendre la parole en public, en défilant sur les plateaux de télévision pour exprimer avec force la nécessité de changement de régime. Sa vision, il l’exprime sur sa page Facebook en ces termes : «Bâtir un Etat fort et stratège, une Economie solide et compétitive, une Nation solidaire et responsable.»

Le nom du bâtonnier Moustapha Cissé a été exprimé dans les coulisses du CICB lors des Concertations nationales dont la mission était de désigner celui qui doit présider la République et doit veiller à la bonne tenue des futures élections générales devant permettre au Mali d’avoir un fonctionnement normal de ses institutions. D’après le profil dégagé lors de ces rencontres (un citoyen honnête, intègre, compétent, sans antécédents judiciaires fâcheux), l’avocat Me Moustapha Cissé, Bâtonnier de l’ordre des avocats du Mali, depuis 2019, est cité par beaucoup d’observateurs comme ayant le profil parfait. Ayant dirigé la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de juin 2001 à novembre 2002, avec un certain brio, sa connaissance des élections avec son intégrité saluée par les politiques le place en bonne position. Il nous revient qu’il figure sur la shortlist que le CNSP a présentée hier à la Cédéao comme le civil le plus à équidistance des politiques. Il s’est fait remarquer comme ministre de l’Administration territoriale sous la transition au moment du coup d’Etat de Amadou Haya Sanogo, lorsqu’il organisa les élections qui ont vu le sacre d’IBK avec un plébiscite qu’il avait annoncé en des termes très partisans, osant affirmer qu’il ne pourrait y avoir un second tour au regard des premiers résultats du dépouillement. On savait que la Junte de l’époque avait misé sur Ibrahim Boubacar Keita. Lorsque ce dernier est déclaré vainqueur de la présidentielle de 2013, il le maintient à son poste jusqu’en 2014. Mais les deux hommes s’embrouillent et le Général Moussa Sinko Coulibaly démissionne de l’armée et se lance dans la politique. Aujourd’hui, on le dit très proche des membres du CNSP qui ont contraint IBK à la démission, notamment le Colonel Malick Diaw et le Général Cheick Fantamady Dembélé.

Moussa Sinko n’avait plus sa langue dans sa poche et semblait faire fi de son devoir de réserve avec des déclarations fortes comme lorsqu’il accusa le gouvernement d’avoir trop misé sur les milices au lieu de réformer l’armée ou sa dénonciation de la corruption au sein de la hiérarchie militaire.

Diamberé Sega

Source : Sud Hebdo

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