Le mercredi 26 janvier, la salle de conférence Moussa Mary Balla Coulibaly du Patronat du Mali a servi de cadre pour la cérémonie de la 23ème édition de la présentation de vœux à la Presse du Parti CNID (Congrès National d’Initiative Démocratique) -Faso Yiriwa Ton. L’évènement, présidé par son président, Me Mountaga Cheick Tall, a enregistré la présence du Président de la Maison de la Presse (MP), Bandiougou Danté, du Président de l’Association des Editeurs de la Presse Privée (ASSEP), Bassidiki Touré, du président de l’Association des Professionnels des Médias (APPEL-Mali), Modibo Fofana et du représentant de l’association des Médias Sociaux, Malick Konaté.
C’est en nombre considérable que les Hommes de média ont répondu présent à la traditionnelle présentation de vœux du Parti CNID-Faso Yiriwa Ton à l’endroit de la Presse le mercredi 26 janvier 2022 au Patronat.
Ainsi, après l’hymne du Parti hôte, c’est le Président de la MP, Bandiougou Danté qui a ouvert la série d’intervention de la cérémonie. A cet effet, il a fait un regard rétrospectif sur l’année écoulée. Pour cela, concernant la situation de la Presse au niveau mondial, il a signifié qu’on constate un recul des libertés. Pour celle du niveau national, selon lui, nous avons eu une année difficile marquant par des disparitions nombreuses de grands noms de la Presse malienne avant de prier pour le repos de leurs âmes.
L’année écoulée, explique-t-il, a été également marquée par une prise de conscience du côté de la Presse malienne qui s’est engagée véritablement dans une politique de refondation. Et l’axe N°1 de cette politique de refondation est la rénovation de la Maison de la presse. L’axe 2 de cette politique est la relecture des textes qui régissent les médias maliens. « Il faut remercier l’ensemble des Ministres qui se sont succédés à la tête du département de la Communication et singulièrement Me Tall qui a eu à beaucoup travailler avec des techniciens comme Cheick Oumar Maïga alias Gilbert sur certains de ces textes qui, aujourd’hui, dominent l’actualité. Il s’agit de la loi sur la dépénalisation des délits de presse » a indiqué le président Danté. Avant de faire savoir qu’une loi est en cours d’élaboration sur la Presse en ligne. « Un secteur qui n’est pas encore règlementé. Nous sommes en train de faire en sorte qu’on puisse indexer l’aide de l’Etat à la Presse comme c’est le cas avec les Partis Politiques pour sortir de cette mendicité qui dépend de la volonté et de l’humeur du chef » a-t-il affirmé.
Il poursuit que la liberté de Presse semble préserver est à l’actif du monde démocratique malien de mars 1991. « Je ne crois pas qu’aujourd’hui, un apprenti dictateur pourra remettre en cause la liberté de la presse au Mali. Nul ne peut l’accepter » a dit le Président de la Maison de la Presse.
Il a également déploré certains cas de violation de la liberté de Presse. A cet effet, Bandiougou Danté a dit ceci :« Ceux qui font de telles pratiques ne servent pas la presse…. ».
Par la suite, le Président de la MP a touché du doigt les difficultés rencontrées par la Presse au niveau de sa ressource, à savoir les abonnements et autres, il a donc lancé un appel à toutes les forces démocratiques pour faire en sorte qu’ils puissent travailler ensemble à créer un environnement favorable permettant aux Télévisions, aux Journaux, Radios, Médias Sociaux et Médias en ligne de travailler dans l’épanouissement adéquat.
Quant au président de l’ASSEP, Bassidiki Touré, il a remercié Me Tall pour tous ses bienfaits à l’égard de la Presse malienne.
Le président Mountaga Cheick Tall dans son discours, a attesté être conscient du rôle irremplaçable de la Presse en tant que lanceuse d’alerte et sentinelle vigilante pour la bonne gouvernance, la consolidation de l’Etat de droit et le respect des Droits Humains. C’est pourquoi, il affirme s’être toujours investi pour une bonne formation des journalistes et pour des entreprises de presse viables afin de soustraire les journalistes de la précarité. « Je le redis, l’aide publique à la presse, revue å la hausse et mieux encadrée, pourrait à cet égard être un début de solution »a-t-il mentionné.
Au pupitre de cette cérémonie, le président du CNID a soutenu avec constance, la dépénalisation des délits de presse. Une dépénalisation qui ne saurait se confondre avec l’irresponsabilité des acteurs des médias qui doivent répondre des manquements dont ils se rendraient coupables, soit par l’opprobre de leurs pairs, qui pour lui, est la pire des sanctions, soit par des condamnations pécuniaires appropriées.
« Je le répète aussi, les pouvoirs publics vous doivent protection dans l’exercice de votre métier qui n’est pas exempt de risque. Comme le fait ressortir, année après année, le classement de la liberté de la presse de ‘’Reporters Sans Frontières’’. Dans ce domaine, pour l’honneur du Mali, les cas Birama Touré et des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon enlevés et assassinés à Kidal le 02 novembre 2013 doivent être élucidés » a plaidé Me Tall.
L’actualité oblige, au nom du Parti CNID-Faso Yiriwa Ton, il a demandé la levée des sanctions de la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali avant de témoigner une fois de plus, leur soutien à la Transition. Pour ce qui est du déploiement de la troupe danoise sur notre territoire à l’insu du gouvernement, il affirme que cela est inimaginable. Le Président Tall informera par la suite qu’une délégation du Mali s’est rendue le mercredi 26 à Bruxelles, pour aller parler de cette question mais aussi des relations entre le Mali et l’Union Européenne.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut