Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Assétou Samaké Migan, s’est rendue, hier, à la Faculté des lettres et des sciences de Bamako. Cette visite entre dans le cadre des préparatifs de début de l’année universitaire. Son objectif était de rechercher une solution pérenne à certaines questions recurrentes.
Selon le ministre, au niveau de la Faculté des lettres et des sciences de Bamako, « nous sommes dans un cercle vicieux ». « Il y a de plus en plus de jeunes qui demandent à être formés mais les ressources humaines et d’autres matérielles ne parviennent pas à faire face à la forte demande de formation, en même temps que la nation malienne réclame plus de qualité », a dit le ministre. Pour elle, cela devient invivable et il urge de trouver une solution. C’est pour cela qu’elle a proposé de réfléchir « à comment prendre en charge toutes les demandes de formation, comment mettre en regard cette demande de formation et les ressources enseignantes, en plus des infrastructures disponibles pour dire concrètement quelles sont les possibilités de formation de qualité ».
Il s’agira aussi de déterminer comment assurer une formation de qualité pour le restant ou comment mobiliser les ressources supplémentaires à la demande des autres. Pour favoriser les conditions d’amélioration, le chef du département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique estime qu’il faut privilégier les unités d’enseignements (UE) principales tout en voyant autrement les UE optionnelles. Pour elle, « quand on n’a pas assez de ressources, il faut mettre l’accent sur les grands enseignements afin d’assurer la qualité ». Il faut aussi réduire les heures supplémentaires, afin de favoriser les recrutements et la mobilité entre les grades. Pour sortir du cercle vicieux, le ministre mise aussi sur une collaboration extérieure. Elle compte, précisément, renforcer le partenariat avec le Ghana. Mais aussi mettre des dispositifs pour retenir les enseignants et faire revenir ceux qui sont partis.
Elle a exhorté les étudiants à faire la préinscription et l’inscription administrative. Sur ce point, les étudiants semblent ne pas avoir satisfaction. Ceux qui étaient à l’accueil du ministre, criaient : « Nous voulons nous inscrire, ouvrez les filières ». Mme Assétou Samaké Migan les a rassurés que les inscriptions resteront ouvertes. Elle a estimé qu’il est temps de poser la question, à savoir si tous les bacheliers doivent aller à l’université. Pour elle, il y a là une question nationale et un choix national à opérer. Auparavant, le ministre et sa délégation se sont rendus dans les écoles qui louent leurs installations à la Faculté des lettres et des sciences de Bamako. Il s’agit de l’IPM de Kalaban-Coro et de la Chaîne grise. Dans ces établissements, le ministre a constaté que les étudiants étaient dans des classes insalubres. « On ne peut pas former des cadres dignes de ce nom dans ces conditions », s’est-elle plainte, qualifiant d’ « indignes » ces conditions d’apprentissage. « Il faut vraiment changer cela », a-t-elle martelé.
F.NAPHO
Source : L’ Essor