Les soldats de l’économie font attendre leur bruit de botte à travers un préavis en date du 14 octobre 2019 déposé au ministère du dialogue social, du travail et de la fonction publique. Le bureau exécutif de la section syndicale des douanes du Mali exige l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents à travers la construction d’un siège approprié sur l’espace affecté à cet effet à SAMANKO II. Pour, se faire entendre, le bureau décide d’observer une grève de 72 Heures allant du mercredi 30 octobre au vendredi 1er novembre 2019 sur toute l’étendue du territoire. Les douaniers dénoncent des engagements non tenus par le Ministère de l’Economie et des Finances visant à diligenter la construction du siège.
Pour 2019, le cap fixé est mobiliser 689,1 milliards de FCFA malgré que beaucoup de postes ne fonctionnent pas notamment Tombouctou, Gao, Kidal et certains de Mopti. Ce cap illusoire pour 2019 devient incertain. Il l’était suite aux failles relevés lors de la première sortie du DG Mohamed Doucara. « Le aurait été déçu dans pas mal de localités à cause du mauvais résultat ou de la manière de faire ».
L’épineuse question de la mobilisation des recettes afin de remplir les caisses du Trésor a été la hantise des différents directeurs généraux des Douanes qui n’ont fait qu’augmenter le niveau de leur recette dans le budget annuel d’Etat. Chaque directeur qui arrive pousse le niveau des recettes vers le haut.
La douane pour le pays est l’une des grandes structures mobilisatrice de fonds. Les recettes faites dans ce domaine permettent au pays de réaliser ses objectifs économiques. Il s’agit entre autres de payer les salaires, de réaliser des infrastructures socio de base. En somme de maintenir la stabilité économique et sociale.
Cette grève sera-t-elle suivie à cause de la présence d’un autre syndicat qui a vu le jour en 2018, dirigé par Issiaka Moussa KABORE la tanière des soldats de l’économie. Les initiateurs se justifient par une frustration des beaucoup d’agents car le syndicat rattaché à l’UNTM, dirigé par Katilé est « corrompu par la direction générale » des douanes. Ce syndicat était en gestation depuis 2013, mais selon les initiateurs la campagne d’intoxication menée par l’autre syndicat auprès de la direction pour étouffer cette initiative n’a pas permis de mener des activités.
Mahamadou YATTARA
ECONOMIE
Le riz au cœur d’un atelier d’échanges internationaux
Le riz est au centre d’un atelier d’échanges internationaux organisé par le programme global Centre d’innovations vertes (CIV). Ledit atelier international a eu lieu à l’hôtel Salam de Bamako et a pris fin le jeudi 17 octobre 2019.
« Rencontre d’échanges du groupe de travail riz du Centre d’innovations vertes », tel est l’intitulé de cet atelier, dont le coup d’envoi a été donné par le chef du cabinet du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture chargé de l’Aménagement et de l’Equipement, Issa N. Traoré. La rencontre à laquelle prennent part de nombreux spécialistes de la riziculture, se propose de favoriser les échanges d’expériences entre les pays du groupe de travail riz du programme global CIV. Les travaux qui ont pris fin le jeudi 17 octobre dernier, ont démarré en présence du directeur adjoint du Programme global CIV, Yves Brehm, le représentant du programme CIV Mali, Daniel Siméon Kéléma, et le président de l’interprofession riz, Falery Boly.
Le programme global CIV est mis en œuvre dans 15 pays, dont 14 en Afrique et 1 en Asie. Il vise dans les régions rurales sélectionnées, à contribuer à un développement rural durable à travers l’innovation du secteur agricole et agroalimentaire. Il s’inscrit dans l’initiative spéciale « Un seul monde sans faim », lancée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) en 2014. Selon Yves Brehm, l’un des piliers dudit programme est aujourd’hui la mise en réseau des acteurs autour de thématiques sélectionnées, telles que les filières lait et pomme de terre, l’agriculture biologique ou encore, bien évidemment, la filière riz. Selon lui, le Mali est l’un des plus grands producteurs de riz en Afrique.
Même son de cloche chez Issa N. Traoré, pour qui la filière riz au Mali est considérée comme l’une des filières agricoles prioritaires. Sa place dans l’économie nationale n’est plus à démontrer, a-t-il soutenu. Avant de rappeler les actions du gouvernement pour le développement de la céréale, notamment des efforts d’investissement et des réformes entreprises dans la gestion des aménagements hydro-agricoles et la subvention des engrais depuis la campagne agricole 2007/2008. Il a salué la mise en place d’un programme spécial de mécanisation et une meilleure organisation de la filière à travers l’interprofession riz qui ont contribué à une importante hausse de la production du paddy qui est passé de 1.018.778 tonnes pour la campagne 2006/2007 à environ 2.920.877 tonnes pour la campagne agricole 2017/2018. Les pays participants à ces échanges sont, entre autres, le Burkina Faso, le Bénin, le Ghana, le Nigeria, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et l’Allemagne.
Mamadou Dolo
doloybara91@yahoo.fr
Source : Infosept