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Pré-campagne et Primaires : pour être candidat, des proches livrent des proches

L’indécision dans le choix d’un candidat pour l’élection présidentielle prochaine existe au sein de plusieurs partis politiques. Les prétendants se dévoilent et la guerre pour la désignation du parti commence.

On assiste d’ores et déjà à des campagnes à l’interne dans certains partis. Des médias sont mobilisés pour la cause, d’autres misent sur les hommes au sein du parti, pour mieux vendre leur image et se positionner aux futures joutes électorales. L’ADEMA, l’URD ou encore le RPM sont de ces partis, où on ne sait pas à l’avance, qui sera le porte étendard. Des ambitions risquent de s’entrechoquer.

Ce qui laisse présager des primaires bien mouvementées. L’URD est le plus en vue dans cette posture. Notamment, avec les nouveaux entrants au parti. Mamadou Igor Diarra affiche une « ambition » qui renforce ses racines dans la région de Ségou, notamment à Markala, sa ville natale.

De son côté, Dr Boubou Cissé, ne fait plus aucun mystère sur sa volonté de siéger un jour à Koulouba. Les anciens du parti, comme Me Demba Traoré ou encore le Dr Mamadou Diallo, sont des options à ne pas écarter.

Chez les tisserands, ancien parti au pouvoir, il n’est pas donné d’avance d’indiquer le porte flambeau du parti. La guerre fait rage entre Moussa Timbiné et Dr Bocary Treta.

À l’ADEMA, le leadership au sein du parti, ne laisse pas toujours entendre des échos conciliés. Plusieurs candidats potentiels, des crocs en jambe fuitent parfois mais sans qu’un politique ne sorte du lot, à moins que le Président d’un nouveau mouvement politique, comme Benkan, ne sois préposé à prendre la tête du parti.

Dans certains partis politiques, on n’hésite même pas à livrer son camarade par voie de presse, à travers des vindictes verbales acerbes. Cela est une évidence quand on analyse la couleur de certaines informations, et dénonciations qui ciblent des hommes politiques, on se rend compte que des « proches » livrent des « proches ». Autrement, certaines sources se tissent au sein du parti même. Tout cela pour affaiblir des « camarades-adversaires », qui partagent la même ambition que soi. En politique, tous les coups sont permis. Pourvu qu’on arrive à bon port, c’est-à-dire arriver au pouvoir.

La base, intégrée ou ignorée ?

La donne la plus vérifiée par l’expérience politique malienne, est que la base reste un escalier permettant d’accéder au pouvoir. Et pas plus. Loin d’avoir son opinion sur la vie du parti. Et cette évidence est une des causes premières du désintéressement de bien de maliens à la vie de leurs partis.

Ce qui pourrait laisser penser, que ces bousculades déjà en cours au sein des partis politiques, laissent le plus souvent les militants de la base en marge des décisions. Puisque, l’expérience politique malheureusement établie est que, le choix du comité exécutif du parti s’impose à la base. Pourvu que les « GRANDS » du parti parlent le même langage.

En 2018, l’ADEMA PASJ, qui a voulu soutenir la candidature du président sortant Ibrahim Boubacar Keita, dès le premier tour, soutient éloquemment cette donne. Car, le choix du parti de soutenir IBK, pour un second quinquennat, n’était pas partagé par des barons du parti. Résultat : « le front pour le redressement de l’Adema-PASJ » est né, avec une candidature « isolée » à celle du parti, portée par Dramane Dembélé.

Déjà, des secousses font présager un « accouchement » difficile et long pour désigner un candidat à la présidentielle.

Ousmane Tangara 

Source: Bamakonews

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