Après avoir exécuté avec succès la première phase du Projet d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps), le Mali gagne la confiance des partenaires financiers, notamment la Banque mondiale. L’acquisition du financement de cette deuxième phase du Praps est la marque de la confiance renouvelée. Ce lancement de la deuxième phase a été une occasion pour les responsables du projet de faire le bilan de la première phase. Selon le coordinateur national du projet, la première phase a eu comme bilan en termes de chiffres plus de 447 000 bénéficiaires. Pour lui, l’objectif est atteint grâce à une combinaison d’investissement stratégique et de dialogue politique.
Le ministre en charge de l’Elevage et de la Pêche, Youba Bah, a d’abord exprimé la gratitude du gouvernement pour les efforts que déploient les responsables du projet au quotidien pour améliorer les conditions de vie des populations.
Selon le ministre, le gouvernement du Mali, dans le souci de développer les capacités physiques et institutionnelles du pays dans le domaine du pastoralisme, a bénéficié du financement du Praps 1 de la Banque mondiale à l’instar des autres pays. Les résultats atteints au cours de la phase 1 du projet conduisent à entreprendre des actions durables au bénéfice des populations afin de réduire la vulnérabilité et l’insécurité alimentaire dans les États du Sahel, indique-t-il.
Se prononçant sur le bilan de la phase 1, le ministre Youba Bah de préciser qu’avec un budget de 22,5 milliards de FCFA, la phase 1 a couvert 220 communes réparties entre 39 cercles. Soit 447 475 bénéficiaires dont 32% de femmes et de jeunes.
A en croire le ministre, d’importants progrès ont été enregistrés en ce qui concerne les indicateurs intermédiaires du projet. Il s’agit de : la réhabilitation et construction de bâtiments, la construction de parcs de vaccination dans le domaine de la lutte contre les maladies animales de l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, de la facilitation de l’accès au marché et de la gestion des crises pastorales.
Parlant de la phase 2, le ministre souligne que son budget s’élève à 34,5 milliards contre 22,5 milliards pour la phase 1. Elle a pour objectif d’améliorer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones de la région du Sahel et renforcer la capacité des pays à répondre rapidement et efficacement aux crises et aux urgences pastorales.
« Conformément à cet objectif, le projet va étendre ses activités en mettant l’accent sur les nouvelles solutions innovantes avec une cible de 5 350 000 bénéficiaires contre 440 000 pour la phase 1. Sa mise en œuvre se fera sur ces composantes : l’amélioration de la santé animale et du contrôle des médicaments, la gestion et la gouvernance durable des ressources pastorales, l’amélioration des chaînes de valeur du bétail, l’inclusion sociale et économique des jeunes et des femmes du milieu pastorales, la prévention et la réponse aux crises », explique le ministre.
Pour le ministre, les acquis substantiels de la phase 1 ont contribué à jeter les bases du développement du sous-secteur de l’élevage dans notre pays. Et il est attendu de cette phase 2 une réelle transformation structurelle du pastoralisme induisant une nette améliorationdes conditions socio-économiques des pasteurs et agropasteurs du Mali, a conclu le ministre.
Oumar SANOGO
Source: Journal le Démocrate- Mali