Pr Oumar MC Koné, Président du Bloc pour le Redressement et le Développement (BRDM), membre du mouvement ‘’Espoir Mali koura’’ a fait cette déclaration le samedi 16 janvier 2021, à la Maison des Arts Kandioura séko kènè (ex Kora films) lors de la conférence sur l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger organisée par le mouvement politique ‘’Espoir Mali Koura (EMK) dont son parti est membre.
A l’aide d’un projecteur, le conférencier a interprété les points saillants de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale, un document d’intérêt national.
A ses dires cet accord, signé en grande pompe le 15 juin 2015 à Bamako, est une compromission bonifiée par la capitulation. Il viole allègrement la Constitution malienne en plusieurs de ses articles et porte en lui-même les germes du péril séparatiste, les menaces intégristes sur la laïcité de l’Etat. Pour preuve l’article 28 de l’accord, qui autorise les cadis à rendre la justice, constitue une forme de sabordage de la Constitution et une remise en cause de la forme républicaine de l’Etat.
A l’en croire, le particularisme exprimé par l’accord pour le développement économique, social et culturel du nord du Mali à travers un système adapté au détriment des autres régions est un indicateur de rupture de l’unité nationale et l’acception d’un mythe faisant croire que le nord a été ségréger et ses habitants stigmatisés par l’Etat….
Le conférencier s’indigne en outre contre la disposition invitant à ‘’une plus grande représentation des populations du nord au sein des institutions nationales’’ parce que contraire à l’équité et à l’égalité des chances.
Ont été également critiquées les dispositions permettant de créer une police locale dans les régions nord du Mali, l’érection d’une assemblée régionale et d’un président du conseil de cercle, tous élus au suffrage universel direct et dont les délibérations sont exécutoires dès leurs publication et transmission au représentant de l’Etat.
Pour lui, à la base du déclenchement de la crise malienne, se trouvent des fossoyeurs de l’Etat, des bandits de tout acabit et des opportunistes tapis dans l’ombre en connivence avec des valets locaux pour assurer la partition et se partager les ressources naturelles.
Se disant surpris par les déclarations des autorités de la Transition d’appliquer intégralement l’Accord pour la paix et la réconciliation, Pr Koné les invite à s’en tenir aux recommandations du Dialogue national inclusif (DNI) qui avait demandé la relecture du document.
Pour lui, «si les Maliens se mettent ensemble comme un seul homme, les grandes puissances voulant la partition de notre pays pour leurs intérêts géo -stratégiques ne pourront que reculer».
Alpha Sidiki Sangaré/Le Challenger