La Plateforme contre la Corruption et le Chômage a organisé une marche pacifique, allant de la Place de l’Indépendance au Monument de la Paix. Avec à sa tête, le Pr Clément Dembélé pour exiger l’ouverture des classes, la prise en charge de l’article 39 des enseignants et la crise sécuritaire du pays. C’était vendredi 6 mars dernier.
Au cours de son intervention, le Pr Clément Dembélé, non moins, Président de la Plateforme contre la Corruption et le Chômage (PCC), a précisé qu’ il est connu de tous que la sécurité est une question de doctrine basée sur l’observation, l’analyse et l’anticipation sur les situations éventuelles. Une mauvaise approche est donc preuve de laxisme qui peut causer des dégâts matériels, mais surtout humains.
Il a indiqué qu’au Mali, la doctrine sécuritaire depuis sept (7) ans est basée sur une réalité inversée, à tel point qu’on se demande comment un pays peut tenir dans une telle situation schizophrénique où tout est dessus dessous.
« Rappelons que sept (7) ministres de la défense se sont succédé, et nous sommes toujours empêtrés dans les mêmes boues de la déchéance insécuritaire…. Qu’on remanie politique est une chose, mais quand l’incompétence donne lieu à la gabegie et à l’insolence notoire de tueries gratuites, il en va de soi que la vérité soit dite », a-t-il souligné.
Selon ses dires, notre malheur réside dans une logique explicative et simple : comment les djihadistes et/ou terroristes s’organisent-ils, se regroupent-ils, se concertent-ils, traversent-ils des villages, des forêts et parfois même des villes pour venir honteusement TUER les militaires maliens cantonnés dans les camps?
Il a poursuivi que cela nous interpelle tout simplement sur l’incompétence de celui qui s’occupe du ministère de la Sécurité et de la Protection civile qui doit assurer les renseignements et une stratégie de relation communicationnelle portés au niveau de la police et de la gendarmerie en amont. Les militaires ne doivent essentiellement servir que d’appui à ces unités équipées, formées et bien mises dans les meilleures conditions d’intervention.
« Je le dis et je le répète : une police et une gendarmerie bien préparée constituent incontestablement l’arme fatale antiterroriste….. OGOSSAGOU 2 est un exemple parfait qui prouve combien l’armée malienne est victime d’incohérences notoires dans les renseignements », a-t-il déploré.
Il a ensuite précisé que la police et la gendarmerie se trouvent dans toutes les communes et dans les cercles du Mali. Mais rien à faire : « quand les moyens matériels sont remplacés par des phrases creuses et politiques de certains responsables incapables de relever quelques défis que ce soit pour donner le moindre espoir au peuple malien. Au lieu de laisser nos militaires se faire massacrer, il est juste simple de remplacer le ministre de la Sécurité et de la Protection civile pour mettre un homme capable de comprendre que la sécurité au Mali n’est une question de bien parler ni de bien s’habiller ».
Il a promis revenir sur les détails du ‘’ PLAN DE SÉCURISATION DU CENTRE DU MALI ET LA LOI D’ORIENTATION ET DE PROGRAMMATION MILITAIRE EN PASSANT PAR LES ENGINS « FRELATÉS »’’.
Pour terminer son intervention, il a affirmé que : « L’heure de la démagogie et du mensonge est finie…! ».
Aïssétou Cissé
LE COMBAT