Attendu ce 23 décembre à Abidjan après plus de 6 mois d’absence, l’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, candidat à la présidentielle 2020, n’a pu rentrer au pays. Son avion s’est finalement posé à Accra, au Ghana après l’émission par la Côte d’Ivoire d’un mandat d’arrêt international contre lui. Mardi soir, il se dirigeait vers Paris.
Selon un de ses conseillers, Guillaume Soro a quitté Accra la nuit dernière, direction les Canaries dans un premier temps pour ensuite s’envoler vers Paris pour passer les fêtes. « Le président Guillaume Soro est revenu en Europe et il se trouve actuellement en Espagne », confie Franklin Nyamsi.
Il devrait regagner la France « d’autant qu’une partie de la famille du président Guillaume Soro vit en France, poursuit Nyamsi. Et puisqu’il lui a été refusé l’atterrissage dans son pays la Côte d’Ivoire par le régime de M. Ouattara, la solution de repli à court terme pour lui, c’est de retrouver sa famille ici [en France]. » Après un réveillon à Paris, Guillaume Soro devrait aller à Bruxelles où un déplacement est d’ores et déjà programmé.
« Si la France veut participer… »
En attendant, les proches de l’ancien Premier ministre ivoirien ne semblent pas craindre une intervention de la justice française concernant leur dirigeant visé par un mandat d’arrêt international.
« Les autorités françaises dans une telle hypothèse prendraient une très grande responsabilité dans la consécration des dictatures africaines survivantes, estime Franklin Nyamsi. Elles prendraient une très grande responsabilité dans la déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Si la France veut participer à la stabilisation et la paix en Côte d’Ivoire, elle doit appeler monsieur Ouattara à respecter le droit de monsieur Guillaume Soro en tant que citoyen de Côte d’Ivoire de rentrer paisiblement et tranquillement dans son pays et de battre campagne pour l’élection présidentielle de 2020 ».
Source: Rfi.fr