Tabital Pulaaku, l’association culturelle des Peuls du Mali, a organisé le dimanche 23 octobre 2022 à Bamako un meeting. Le responsable de cette association, Abou Sow, a dénoncé les exactions commises contre la communauté peule au Mali. Elle est accusée de soutenir les djihadistes, en l’occurrence Amadou Koufa, l’émir de la katiba Macina affiliée à Al-Qaïda qui, lui aussi est un Peul.
Les membres de la communauté peule sont de plus en plus victimes de violences de la part de leurs concitoyens, que ce soit au Burkina Faso, au Mali ou au Niger.
Selon les statistiques, on dénombre près de 40 millions de Peuls repartis dans une quinzaine de pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest, ainsi qu’au Cameroun, en République centrafricaine et au Soudan.
Cependant, depuis plusieurs années, des appels à la haine envers la communauté peule se multiplient dans ces pays. Elle subit discriminations et violences au Sahel, notamment au Mali.
Pourquoi une telle stigmatisation ? C’est la problématique de notre débat sous l’Arbre à Palabre aves nos invités :
– Aly Tounkara, enseignant à l’université de lettres et de sciences humaines de Bamako, spécialiste de l’islam politique et expert au Centre des Études Sécuritaires et Stratégiques au Sahel (CE3S).
– Seidik Abba, journaliste, spécialiste du Sahel, auteur de plusieurs ouvrages sur Boko Haram. Son dernier livre, Mali-Sahel, notre Afghanistan à nous ? est paru aux éditions Impacts.
– Bréma Ely Dicko, sociologue, enseignant-chercheur à l’Université des Lettres et Sciences humaines de Bamako.