Le Japon ouvre, mercredi, la 7e édition de la Ticad, une conférence dédiée au développement du continent africain à Yokohama. L’occasion pour le pays de rappeler sa volonté de renforcer sa présence sur le sol africain, et d’y concurrencer la Chine.
L’objectif ? « Faire progresser le développement de l’Afrique à travers les hommes, la technologie et l’innovation », selon le slogan affiché. Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre Shinzo Abea insisté, mercredi, sur l’urgence d’investir en Afrique, dont la croissance moyenne s’est élevée à 4,3 % par an entre 2000 et 2017. Tokyo devrait, entre autres, annoncer un prêt de 400 milliards de yens, soit 3,4 milliards d’euros, pour la construction d’éoliennes en Égypte et de centrales géothermiques au Kenya et à Djibouti.
Accès à l’électricité, aménagement des transports…
L’implantation nippone s’est confirmée ces dernières années, notamment en Afrique du Sud, au Kenya, en Égypte, au Ghana et au Nigeria. En 2018, l’archipel avait ainsi exporté 8,1 milliards de dollarsde produits vers l’Afrique – contre 7,8 milliards en 2017 – et en a importé 8,9 milliards, portant principalement sur les matières premières (charbon, gaz du Mozambique, fer sud-africain…). Les investissements déployés par le Japon sur le continent africain ont d’abord visé à l’amélioration des services publics : accès à l’électricité, développement d’une couverture santé universelle, aménagement des transports urbains…