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Pour une histoire d’imam et de caisse, la grande mosquée de Badalabougou fermée jusqu’à nouvel ordre

A cause des bagarres interminables entre les fidèles par rapport à la désignation d’un imam principal et surtout la gestion de la caisse de la mosquée, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Gal. Sada Samaké a fermé la Grande mosquée de Badalabougou jusqu’à nouvel ordre.

mosque badalabougou

C’est ce vendredi 17 octobre 2014 que le ministre Samaké a pris cette décision qui n’honore pas la communauté musulmane du Mali : la fermeture de la Grande mosquée de Badalabougou en Commune V du district de Bamako. Au lieu des fidèles pour implorer le Tout puissant, la mosquée n’a droit maintenant qu’à des policiers du 4e Arrondissement qui viennent faire le thé devant sa porte comme nous avons pu le constater ce samedi matin au cours de notre passage sur les lieux. Mais à qui la faute lorsque des fidèles se rivalisent plutôt dans la recherche des victuailles de ce bas monde au lieu de la satisfaction divine.

Les faits

C’est Souleymane Dramé qui était l’imam principal de cette mosquée. Après son décès, il a été remplacé par Youssouf Diaby, ce dernier avant son décès (le 7 mars 2014) avait préparé son fils Soufiane Diaby pour les prières de vendredi. Sory Makadji le second imam (pendant 27 ans) faisait les prières des autres heures de la journée. Tout se passait bien jusqu’au jour où Baya Gambie, un proche de Diaby père a cru que c’est son tour qui est arrivé pour être imam. Des bagarres interminables s’installent, pendant les heures de prière et la jeunesse du quartier a été divisée entre les deux camps.

Le 3 août 2014, au cours d’une assemblée générale des notables du quartier s’est tenue à l’école fondamentale Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou. L’objet de cette assemblée était d’informer la population sur la désignation de El hadj Sory Makadji comme imam principal de la Grande mosquée de Badalabougou. La désignation de celui-ci par les notables en son temps comme l’imam principal s’explique par le fait que Sory Makadji fut durant 27 ans adjoint à l’imam feu Youssouf Diaby. Cette désignation a été considérée par plusieurs fidèles de la grande mosquée comme légitime, mais aussi comme une marque de reconnaissance de la population à son endroit. Le choix porté sur Makadji n’a pas été du goût de certains fidèles. Ces derniers ont affirmé qu’ils souhaitent avoir Baya Gamby comme imam. Ils l’ont fait savoir au chef du quartier Adama Koné et au président du haut conseil islamique Mahmoud Dicko.

Lors de l’assemblée générale d’août dernier, le président du haut conseil islamique a appelé les deux parties au consensus. Ce qui a conduit au partage des tâches entre Sory Makadji et Baya Gamby. Le schéma proposé consisté à garder Sory comme imam principal qui doit conduire les cinq prières quotidiennes et à Gamby de diriger la prière du vendredi et les fêtes musulmanes. Ce schéma n’a pas été aussi du goût des partisans de Sory qui ont affirmé que Baya Gamby est un intrus qui a profité de la maladie du fils de feu Youssouf Diaby qui devait assister El Hadj Sory Makadji.

Mais le problème de cette mosquée n’est pas seulement cette question d’imam. Il y a aussi un problème autour de la gestion des fonds de la caisse. Ce problème est pratiquement commun à la plupart des mosquées au Mali et engendre généralement des prises de bec. Il faut préciser que la Grande mosquée de Badalabougou est située à quelques mètres de celle du président du Haut conseil islamique du Mali, Mahmoud Dicko.

A. Diakité

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