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Pour spéculations foncières dans la commune de Bancoumana : Le chef de village de Niaganabougou désavoué par les populations

A la suite d’une assemblée générale des chefs de villages et notables de Finadougou, dans la commune rurale de Bancoumana, tenue récemment, le chef de village de Niaganabougou, Massaman Keïta, a été désavoué par les habitants venus des différents villages de la commune. Pour cause : il aurait demandé au préfet du cercle de Kati le morcellement d’une superficie de 678 ha dans le village de Finadougou

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Les chefs de villages et notables de Finadougou sont agacés  par le comportement du chef de village de Niaganabougou, Massaman Keïta qui, depuis un certain temps, entreprend des opérations de spéculations foncières dans cette zone. Niaganabougou est un village de la commune rurale de Bancoumana dans le cercle de Kati. La cohésion et la solidarité dans lesquelles, les populations de ces zones vivaient ont failli voler en éclats  lorsque qu’en mai 2014,  le chef de village de Niaganabougou a tenté de morceler 678 hectares  du patrimoine foncier commun avec la  » complicité «  de Adama Dantouman Camara, maire de la commune rurale de Bancoumana. Le 4 décembre 2014, les chefs des villages ont tenu une assemblée générale élargie aux notabilités à l’issue de laquelle ils ont décidé de saisir les autorités politiques, administratives et judiciaires pour défendre leurs droits. Conscient de la tension créée par cette situation, le Préfet du Cercle de Kati, Baye Konaté, a réuni tous les protagonistes à la préfecture le 12 janvier 2014.  Au cours de cette rencontre, les autochtones ont exposé comment ils ont acquis ces terres au prix du sang de leurs ancêtres. A l’issue des échanges,  le Préfet a décidé en toute souveraineté d’annuler purement et simplement toutes les opérations de morcellement entreprises et de restituer les terres aux populations autochtones, désamorçant ainsi la crise qui couvait au grand dam des prédateurs fonciers.

Malgré la suspension et le moratoire adopté par le gouvernement, certaines personnes entreprennent des opérations de spéculations foncières dans le même secteur. Egalement, malgré la décision de l’autorité administrative, le  chef dudit  village, Massaman Keïta, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a demandé au Préfet du cercle de Kati le morcellement dans cette  localité d’une superficie de 678 ha. Cette initiative malheureuse, provoqua une atmosphère délétère dans la commune de Bancoumanan et une frustration générale contre le maire de la commune rurale de Bancoumana, Adama D Camara et le chef de village de Niaganabougou, Massaman Kéïta.

Face a la gravité des faits et la tension qui régnait, les chefs de villages et notables de Finadougou ainsi que l’Association des Ressortissants de Kéniéroba pour son Développement ont encore interpelé le Préfet de Kati.  Devant ce dernier, les différents intervenants ont dénoncé le projet  »machiavélique  » de Massaman Keïta.  Il a été rappelle à ce dernier qu’il n’a pas personnellement de parcelle a Finadougou puisque Niaganabougou a été érigé en village seulement après l’indépendance. Que cependant, il peut cultiver la superficie de terre qui lui semble bonne. Mais pas vendre de parcelles qui doivent être léguées de génération en génération afin d’assurer un lendemain meilleur pour les enfants et les petits enfants de la contrée.

  K.THERA

 

Source:  L’Indépendant

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