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Pour renforcer le processus électoral, les réformes administratives et la gouvernance au Mali: Dr Abdoulaye Sall estime que » la Transition est la meilleure période pour réviser la Constitution du 25 février 1992, sans tabous ni parti-pris

Alors que le parti de l’Abeille, l’ADEMA-PASJ, l’une des plus grandes formations politiques de notre pays, est opposé à la rédaction  » d’une nouvelle Constitution « , la Coalition de la Société civile malienne, composée de quatre organisations dénommées  » la Charte d’Engagement Public pour l’Emergence (CEPE)  » et dirigée par Dr Abdoulaye Sall de Cri-2002, estime que  » la Transition est la meilleure période pour réviser la Constitution du 25 févier 1992, sans tabous ni parti-pris « . Cette déclaration a été faite, le mardi 19 janvier dernier, à l’Hôtel Maeva Palace, au cours d’une conférence de presse.

 

La Charte d’Engagement Public pour l’Emergence (CEPE), composée de quatre organisations de la Société civile, notamment le Cercle de Réflexion et d’Information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri-2002), l’Association de Développement des Femmes pour un Mali Inclusif (ADEFIM), le Réseau des Jeunes Actifs (RJA) et la Fédération Malienne des Associations de Personnes Handicapées (FEMAPH), a présenté, le mardi 19 janvier, à la presse, un document de contribution  » aux réformes sous l’angle de la participation citoyenne et des priorités des jeunes, des femmes et des personnes vivant  avec un handicap « .

En effet, depuis 2018, ces organisations mènent une campagne coordonnée d’éducation civique et électorale sur l’ensemble du territoire national à l’endroit des citoyens, à travers le Programme EMERGE, financé par l’USAID et mis en œuvre par le NDI. Pour le président de la CEPE, Dr Abdoulaye Sall, la Coalition a pour mandat de promouvoir une participation citoyenne éclairée tout au long du processus électoral, en mettant particulièrement l’accent sur les électeurs, qui sont des femmes, des jeunes et d’autres groupes traditionnellement marginalisés.

Selon Dr Sall, après vingt-huit années de démocratie multi-partisane dans notre pays, le diagnostic établi fait ressortir, entre autres faits majeurs, une rupture de confiance entre les citoyens et les autorités politiques et administratives ainsi qu’avec les élus.  » Ce qui, à bien d’égards, explique et justifie de nos jours la désaffection, voire le faible taux de participation citoyenne, notamment des jeunes dans le choix des élus, tant au niveau national (élections présidentielle et législative) qu’au niveau local (élections locales, communales, régionales,) « , a-t-il regretté.

 » Réviser la Constitutionne veut pas dire faireune nouvelle République »

Le président de la CEPE précise qu’à ce tableau s’ajoute l’absence de consensus entre les citoyens et les autorités politiques, administratives et les élus pour convenir d’une révision des textes fondamentaux, notamment la Constitution du 25 Février 1992, afin de la mettre en phase avec les enjeux actuels du pays.  Dr Sall rappelle que cette absence de consensus a été observée, déjà, en novembre 2001, sous le mandat du président Alpha Oumar Konaré. Aussi, la même résistance a été relevée, en mars 2012, sous le mandat du défunt président Amadou Toumani Touré /ATT, avec à la clef le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012.

Plus loin, le conférencier a soutenu que, faute d’anticipation, 5 ans après, soit en 2017, le mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta, sous la pression de la rue, a été interrompu suite à une pression civile et militaire.

C’est pourquoi, Dr. Abdoulaye Sall a clamé qu’il ressort de cette brève analyse que la Constitution du 25 février 1992 est en déphasage au regard des enjeux liés aux défis actuels.  » Celle-ci ne cadre plus avec les perspectives d’un Mali Un, Indivisible et Décentralisé avec ces 761 collectivités territoriales dirigées par des conseils élus (communes, cercles, régions et district) « , a-t- il expliqué.

Elle doit aussi, selon lui, s’adapter à la dynamique des dispositions contenues dans l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger, signé le 15 mai et parachevé le 20 juin 2015, à Bamako.

Pour Dr Sall, la Constitution doit également intégrer les aspirations de plus en plus grandissantes des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec un handicap et s’adapter davantage aux défis tant sécuritaires que de gouvernance qui se posent au Mali.

C’est dans cette perspective qu’il a indiqué que  » la Transition est la meilleure période pour réviser la Constitution du 25 févier 1992.  » Avant de conclure:  » Réviser la Constitution ne veut pas dire faire une nouvelle République, contrairement à ce que pensent certains « .

Pour ce faire, la CEPE et les membres de l’organisation de la Société civile entameront des plaidoyers à l’endroit de tous les acteurs qui sont impliqués dans ce processus.

Daouda SANGARE

Source: l’Indépendant

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