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Pour rendre justice aux victimes des violations des droits de l’homme au nord du Mali : Une plainte déposée contre 15 auteurs présumés

Le siège de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH) a abrité, le vendredi 6 mars dernier, une conférence de presse conjointe de cette organisation et la fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).

Il s’agissait pour les conférenciers d’annoncer le dépôt d’une plainte contre 15 auteurs présumés de violences pendant la période d’occupation du nord du Mali par les narcoterroristes. Notons que sept organisations de défense des droits de l’Homme suivent cette affaire. Celle-ci fait suite à une mission d’enquête internationale qui s’est rendue à Tombouctou, du 23 février au 2 mars dernier.

Ainsi, ce sont au total 33 victimes de crimes internationaux commis lors de l’occupation de Tombouctou et sa région par les groupes armés, en 2012 et 2013, qui sont concernées par cette plainte. Elle a été déposée vendredi 6 mars  auprès du doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance de la Commune III de Bamako, par l’AMDH et la FIDH qui se sont constituées en partie civile. 15 personnes citées nommément dans cette plainte ont été soient auteurs ou commanditaires au premier degré des  » crimes les plus graves commis au Nord du pays « . Parmi les organisaions signataires du communiqué de presse conjoint rendu public pour la circonstance figurent la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) Femmes Droits Développement en Afrique (WILDAF) l’Association DEME SO (DEME SO) l’Association des Juristes Maliennes (AJM) le Collectif Cri de Cœur (CCC) le Réseau régional des associations des victimes des évènements du Nord (2R-AVEN). Notons que cette plainte vient s’ajouter à une autre déposée quatre mois plutôt, en novembre 2015, concernant 80 victimes féminines. Ces femmes ont été pour la plupart victimes d’ »actes de torture, de viols et violences sexuelles, et de privations graves de liberté « . Lors de leur séjour dans la Cité des 333 Saints pour les besoins de l’enquête, la mission dit avoir recueilli des éléments de preuve matériels transmis à la justice malienne impliquant le rôle majeur joué par ces 15 personnes dans ces violations massives des droits humains qui ont eu lieu dans les régions septentrionales de notre pays.

Signalons que le dépôt de cette plainte auprès de la justice malienne a été rendu possible grâce à l’incorporation par le Mali dans son droit interne des qualifications de crimes contre l’Humanité et crimes de guerre.

Lesquels sont contenus dans le Statut de la Cour pénale internationale. Il y a lieu de préciser que parallèlement à cette plainte déposée auprès de la justice malienne, les deux organisations ont aussi décidé de saisir la CPI.

Au demeurant, la Procureure générale de cette institution judiciaire internationale mène une enquête sur cette situation depuis janvier 2013. Elle garde un œil très attentif sur les procédures nationales et, au cas où celles-ci s’avèreraient infructueuses, elle n’hésitera pas à demander l’extradition des personnes impliquées afin qu’elles soient jugées à La Haye.

Massiré DIOP

 

Source: L’Indépendant

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